L'accord a été signé samedi dans la capitale Sanaa, contrôlée par les Houthis, ont précisé dimanche des médias contrôlés par les insurgés. Il prévoit notamment l'inscription dans une base biométrique des civils qui ont besoin d'aide de manière à garantir une "distribution effective et efficace" et à en "faire en profiter les plus pauvres", selon le site en ligne Alsyasiah.
L'accord mentionne également une "transparence totale" pour les opérations d'enregistrement des bénéficiaires de l'aide et pour la distribution, selon la même source.
Les Nations unies ont confirmé la finalisation de cet accord. "A la suite de négociations avec les autorités basées à Sanaa, le Programme alimentaire mondial a signé un accord de haut niveau qui constitue un pas important vers l'adoption de garanties (...) de notre opération humanitaire au Yémen", a déclaré dimanche un porte-parole du PAM.
Des dizaines de milliers de morts
Le patron du PAM, David Beasley, avait annoncé le 18 juillet un "accord de principe" pour la reprise de l'aide. Celle-ci avait été suspendue le 20 juin après des accusations de détournement par les rebelles Houthis de l'aide destinée aux civils yéménites.
Le conflit au Yémen a fait des dizaines de milliers de morts, dont une majorité de civils, selon diverses sources humanitaires. Environ 3,3 millions de personnes sont toujours déplacées et 24,1 millions, soit 80% de la population, ont besoin d'assistance, selon l'ONU.
Les rebelles chiites Houthis, soutenus par l'Iran, sont opposés aux forces progouvernementales, appuyées par une coalition militaire menée par l'Arabie saoudite depuis 2015.
afp/boi