"J'ordonne au ministère de la Justice de proposer une loi garantissant que ceux qui commettent des crimes motivés par la haine et des tueries de masse soient passibles de la peine de mort et que cette peine capitale soit appliquée rapidement, avec détermination et sans des années de délai inutile", a-t-il déclaré dans une déclaration devant la presse à la Maison Blanche.
Le président américain a qualifié les deux attaques de "crimes contre l'humanité". Il a également appelé la nation à "condamner le sectarisme, le racisme et le suprémacisme blanc". "Ces sinistres idéologies doivent être vaincues", a-t-il dit. "La haine n'a pas de place en Amérique. La haine déforme les esprits, ravage les coeurs et dévore les âmes", a-t-il ajouté.
Durcir le contrôle des armes
Plus tôt dans la journée, sur Twitter, Donald Trump avait appelé les parlementaires républicains et démocrates à adopter une loi durcissant les vérifications des antécédents des acquéreurs d'armes à feu.
"Les républicains et les démocrates doivent s'unir pour parvenir à des contrôles solides des antécédents (des acheteurs d'armes à feu) peut-être en mariant cette loi avec la réforme désespérément nécessaire de l'immigration", a-t-il écrit.
"Il faut que quelque chose de bon, voire de grand, émerge de ces deux tragiques événements", a-t-il ajouté.
Les médias accusés
Toujours sur Twitter, le chef de l'Etat a accusé les médias de "grandement" contribuer à "la colère et la rage" aux Etats-Unis en propageant des "fake news".
"La couverture des informations doit commencer à être équitable, nuancée et non partisane, sinon ces terribles problèmes ne feront que s'aggraver!", s'est-il exclamé.
31 morts ce week-end
Ces déclarations interviennent après un week-end endeuillé par deux fusillades meurtières. Samedi matin à El Paso, une ville du Texas à majorité hispanique près de la frontière mexicaine, un homme blanc de 21 ans a ouvert le feu avec un fusil d'assaut dans un centre commercial bondé, faisant 22 morts et 25 blessés, selon un nouveau bilan annoncé lundi par la police. L'homme s'est ensuite rendu et a été emprisonné.
Treize heures plus tard, à Dayton, dans l'Ohio (nord-est), un homme blanc de 24 ans a abattu neuf personnes et fait 27 blessés, dont sa propre soeur, avant d'être tué par des policiers moins d'une minute après avoir ouvert le feu.
Donald Trump doit s'exprimer sur ces deux tragédies dans l'après-midi lors d'une allocution à la nation depuis la Maison Blanche, où les drapeaux ont été mis en berne.
afp/boi