Cette liaison de près de 270 km, qui a fait l'objet de controverses au sein de la coalition gouvernementale italienne, prévoit notamment le percement d'un tunnel de 58 km à travers les Alpes. Des travaux ont déjà été engagés par la co-entreprise franco-italienne Tunnel Euralpin Lyon-Turin.
Le M5S s'est depuis longtemps montré hostile à ce projet transnational, affirmant que l'Italie devait concentrer ses ressources sur l'amélioration de son propre réseau ferroviaire. Le mouvement s'inquiète aussi de l'impact environnemental du chantier.
La Ligue favorable
Son allié au gouvernement, la Ligue du Premier ministre Matteo Salvini, est en revanche favorable au projet, y voyant des opportunités d'emploi et un soutien à la croissance économique. Elle estime aussi que favoriser le transport par rails plutôt que par la route répond au souci écologique.
Le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, qui n'appartient à aucun des deux partis de la coalition, a déclaré le mois dernier que l'arrêt du chantier serait plus coûteux que sa réalisation, devisée à quelque 20 milliards d'euros.
En l'état, le chantier est financé à 40% par l'UE, à 35% par l'Italie et à 25% par la France. Le coût du seul tunnel sous les Alpes est évalué à 8,5 milliards d'euros.
reuters/ani