Donald Trump est arrivé en fin de matinée avec son épouse Melania à Dayton, ville du nord des Etats-Unis où un tireur a tué neuf personnes dans la nuit de samedi à dimanche. Il s'est immédiatement rendu dans un hôpital où sont soignés certaines des victimes.
Des centaines de manifestants étaient réunis non loin de l'établissement avec le ballon "Baby Trump", personnage gonflable représentant un bébé colérique à l'effigie du président, utilisé dans de nombreuses manifestations. Ils ont brandi des panneaux exhortant le milliardaire républicain à "s'opposer à la NRA", le puissant lobby des armes qui bloque toute tentative de réguler le marché des armes à feu, et à interdire les fusils d'assaut.
Avant de quitter la Maison Blanche, Donald Trump a toutefois assuré qu'il y avait "peu d'appétit" politique à Washington pour interdire ce type d'armes, impliquées dans plusieurs bains de sang, dont celui de Dayton. Il s'est en revanche dit favorable à une évolution législative pour empêcher les personnes ayant des problèmes psychiques de posséder une arme à feu.
"Pas le choix"
Depuis que deux jeunes tireurs ont, à moins de 13 heures d'intervalle, fait 22 victimes dans le Texas puis neuf dans l'Ohio, la partition du milliardaire républicain est difficile à jouer. On attend du dirigeant en lui qu'il apaise les tensions et réconforte une nation traumatisée par ces énièmes tragédies. Mais l'ancien homme d'affaires conservateur, qui s'est fait élire en traitant les Mexicains de "violeurs" et évoque régulièrement une "invasion" des Etats-Unis par les migrants d'Amérique centrale, est pointé du doigt.
Notamment parce que le terme d'"invasion", utilisé par l'extrême droite à travers le monde, a été repris par le jeune auteur de la tuerie d'El Paso dans un manifeste mis en ligne avant son passage à l'acte, fatal à au moins sept ressortissants mexicains.
Le maire républicain d'El Paso, Dee Margo, a laissé entendre qu'il n'avait pas vraiment eu le choix d'accueillir le président et que cela "relève de sa fonction".
ats/gma