Partis de la place de la Gare, les 2500 manifestants, selon la police de Lausanne, se sont dirigés sous un soleil de plomb vers Vidy, au bord du lac. Une soirée festive va mettre un terme à un marathon entamé lundi contre le réchauffement climatique.
"Notre terre, notre responsabilité", "Grève pour le climat", "L'empereur n'a pas d'habit", "Il n'y a pas de planète B", pouvait-on lire sur les pancartes. D'autres manifestants ont proféré des slogans anti-capitalistes, alors certains scandaient: "Nous sommes inarrêtables, un autre monde est possible".
Invitée vedette de la semaine à Lausanne, la militante suédoise de 16 ans Greta Thunberg était présente à la place de de la Gare. Elle devait ensuite repartir rapidement pour poursuivre son combat contre le réchauffement climatique. Elle est attendue, entre autres, le 23 septembre à New York pour le Sommet de l'ONU sur le climat.
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Un bilan positif
"Smile for Future" a réuni quelque 450 participants venus de toute l'Europe. Vendredi, à l'heure de clore la rencontre de cinq jours à l'Université de Lausanne, les organisateurs se sont réjouis d'avoir pu se rencontrer pour la première fois en chair et en os, consolider leur réseau, créer une communauté et d'avoir pu adresser des revendications à leurs 38 pays d'origine.
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Beaucoup de propositions ont été lancées au cours de la semaine, mais seulement trois qui ont été retenues: garantir la justice climatique, limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré et écouter ce que disent les scientifiques. Pour ce dernier point, les grévistes font notamment référence aux experts du GIEC, qui ont livré jeudi
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"La crise climatique ne connaît pas de frontière, et nous non plus"
Les militants ont aussi signé une déclaration commune: un texte non contraignant, car les jeunes présents à Lausanne ne représentent pas directement leur pays, mais qui permet de véhiculer des valeurs partagées.
"La crise climatique ne connaît pas de frontière, et nous non plus. Ensemble, nous allons changer ce monde et le rendre meilleur. Pour nous et pour toutes les générations à venir", ont assuré les grévistes du climat dans leur Déclaration de Lausanne de 7 pages.
Les jeunes activistes écrivent aussi qu'ils vont intensifier leur mobilisation autour du sommet de l'ONU sur le climat, qui a lieu en septembre à New York. Une nouvelle grève globale, comme celle de mars dernier, aura à nouveau lieu à cette occasion.
L'inertie politique dénoncée
Les grévistes se désolent aussi de constater encore l'inertie des politiques partout dans le monde, alors que l'urgence climatique est bien réelle. Ils expliquent que certains élèves activistes passent des heures à organiser les grèves du climat: logistique, administratif, communication, sécurité, réseaux sociaux... et que conjuguer tout cela avec les études crée beaucoup de stress.
Ils se demandent donc pourquoi des jeunes comme eux sont capables de faire cela, alors que les politiciens qui sont payés pour s'occuper des affaires publiques n'y parviennent pas.
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jvia/boi avec ats