"La seule chose qui m'intéresse c'est qu'on fixe une date pour les élections. Les Italiens doivent savoir quand voter pour un nouveau gouvernement capable d'adopter le budget", a martelé devant la presse le chef de la Ligue (extrême droite), après avoir aligné les selfies à Policoro, une station balnéaire du Basilicate (sud).
Matteo Salvini a promis de travailler "de façon constructive avec l'Europe pour la convaincre de tailler dans les impôts des Italiens". Il a renouvelé ses pressions sur le parlement, en exigeant "qu'il s'exprime le plus vite possible, et certainement pas après le (pont du) 15 août".
Il a dit vouloir "donner à l'Italie un gouvernement courageux et stable qui dure au moins dix ans". "Ceux qui repoussent le rendez-vous avec le parlement veulent seulement sauver leurs fauteuils", a-t-il lancé.
Lundi, des réunions sont prévues au Sénat mais uniquement au niveau des chefs de groupes parlementaires, pour établir un calendrier des débats à venir. Les spécialistes anticipent une convocation des chambres pour les 19 ou 20 août, donc après le congé de "Ferragosto", sacro-saint pour les Italiens.
Appel de Luigi Di Maio
Sur Facebook, le chef de file du M5S Luigi di Maio a de son côté fustigé l'attitude de Matteo Salvini qui a "renversé le seul gouvernement qui, en un an, ait résisté aux lobbies et pouvoirs forts, qui a adopté la loi anti-corruption la plus sévère d'Europe et vient en aide aux retraités, aux pauvres et aux précaires".
Le ministre du développement économique a lancé, dans le même message, "un appel à toutes les forces politiques" et une pétition auprès des parlementaires "pour demander un vote d'urgence sur la réduction (prévue dans un projet de loi) du nombre de parlementaires".
ats/nr