L'aéroport de Hong Kong avait été fermé lundi après avoir été envahi par les manifestants. Mardi, les contestataires sont revenus et ont obstrué les allées menant aux zones d'embarquement des deux terminaux.
Les autorités aéroportuaires ont alors suspendu toutes les procédures d'enregistrement au départ de l'aéroport international.
L'ex-colonie britannique traverse sa plus grave crise politique depuis sa rétrocession à la Chine en 1997. Parti début juin du rejet d'un projet de loi hongkongais qui entendait autoriser les extraditions vers Pékin, le mouvement a considérablement élargi ses revendications pour dénoncer le recul des libertés et les ingérences de la Chine dans les affaires intérieures.
"Chemin sans retour"
La cheffe de l'exécutif hongkongais - qui est désignée par Pékin - Carrie Lam, a exclu toute concession et mis en garde mardi, à nouveau, contre les conséquences pour la région semi-autonome, une des capitales mondiales de la finance.
"La violence, que ce soit son utilisation ou son apologie, poussera Hong Kong sur un chemin sans retour et plongera la société hongkongaise vers une situation très inquiétante et dangereuse", a-t-elle affirmé.
Véhicules blindés
La fermeture de l'aéroport hongkongais, une mesure rarissime, avait été décidée lundi au moment où le gouvernement central chinois disait voir "des signes de terrorisme" dans la contestation qui agite sa région semi-autonome.
Ces déclarations musclées ont marqué une nouvelle escalade dans la crise politique initiée début juin. S’y ajoutent des images publiées il y a deux jours par des médias chinois: des photos et des vidéos d’importants convois de véhicules blindés massés à Shenzhen, ville frontalière à moins de 30 kilomètres de Hong Kong. S'il s’agit officiellement d’un exercice militaire d’envergure dans le cadre des préparations à la fête nationale du 1er octobre prochain, Pékin entend ainsi intimider les manifestants.
ats/br/gma
"Enquête impartiale" réclamée
La Haut-Commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU s'est déclarée mardi préoccupée par la répression des manifestations à Hong Kong et a réclamé une enquête impartiale dans l'ex-colonie britannique.
Michelle Bachelet "condamne toute forme de violence et enjoint les autorités hongkongaises à ouvrir une enquête rapide, indépendante et impartiale" sur le comportement des forces de l'ordre, a indiqué son porte-parole Rupert Colville lors d'une conférence de presse à Genève