deux navires humanitaires.
"Une course contre la montre est maintenant engagée", a déclaré l'envoyé spécial du HCR pour la Méditerranée centrale, Vincent Cochetel, dans un communiqué.
"Des tempêtes sont prévues et les conditions à bord ne feront qu'empirer. Laisser des personnes affronter une mer démontée alors qu'elles ont fui la guerre et la violence en Libye leur infligera de nouvelles souffrances. Ces personnes doivent être immédiatement autorisées à débarquer et à recevoir l'aide humanitaire dont elles ont tant besoin", ajoute-t-il.
Cent cinquante et un migrants ont été recueillis à bord de l'Open Arms, le bateau humanitaire de l'ONG espagnole du même nom, les 356 autres ont été secourus ces derniers jours par l'Ocean Viking, affrété par l'ONG Médecins sans Frontières (MSF) et SOS Méditerranée.
>>: Lire: L'Ocean Viking a opéré son troisième sauvetage de migrants en trois jours
A la recherche d'un "port sûr"
Le HCR réclame que ces deux navires puissent mettre le cap sur un "port sûr" où leurs passagers puissent être débarqués avant d'être répartis entre différents Etats européens.
L'île italienne de Lampedusa est, géographiquement, la destination la plus rapide à atteindre.
Mais à Rome, le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, a annoncé mardi qu'il travaillait pour empêcher ces deux navires humanitaires de débarquer dans un port italien.
Il a fait passer au début du mois un nouveau décret imposant une amende d'un million d'euros à tout bâtiment pénétrant sans autorisation dans les eaux territoriales italiennes, assortie de l'incarcération automatique de son commandant.
>> Lire : La nouvelle loi italienne menace les navires humanitaires de confiscation
Matteo Salvini a précisé que la Libye avait proposé de reprendre les personnes secourues par l'Ocean Viking - une solution qu'exclut MSF - et a ajouté que l'Open Arms devrait aller en Espagne.
Interrogé mardi par la chaîne de télévision Telecinco, le ministre espagnol du Développement, Jose Luis Abalos, a souligné qu'en vertu du droit international, les navires de secours devaient gagner le port sûr le plus proche.
reuters/lan
Arrivée de migrants en Italie en recul
Depuis 2014, plus de 600'000 migrants sont arrivés en Italie, mais le rythme des arrivées va en décroissant.
Depuis le début de l'année, les dernières statistiques disponibles font état de 4265 nouvelles arrivées, en recul de 78% par rapport à la même période de l'année dernière et de 96% par rapport à 2017.