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Après les Philippines, Ketsana frappe le Vietnam

A Manille, les distributions de vivres et de médicaments s'organisent tant bien que mal.
A Manille, les distributions de vivres et de médicaments s'organisent tant bien que mal.
Après son passage dévastateur aux Philippines, où il a fait au moins 246 morts et 2 millions de sinistrés, le typhon Ketsana a frappé mardi le Vietnam, où un bilan provisoire s'établissait à 31 décès. Prenant de la puissance après les Philippines Ketsana est passée de tempête tropicale à typhon.

Selon des responsables nationaux et provinciaux vietnamiens, le
passage de Ketsana a fait 31 morts mardi dans le centre du Vietnam,
dont 13 dans la seule province de Kon Tum. Le typhon se dirigeait
désormais vers le Laos mais pourrait, selon les autorités
vietnamiennes, reperdre de la force dans la nuit.



Aux Philippines, trois jours après la catastrophe, les autorités,
reconnaissant être débordées par l'afflux de sans-abri, ont lancé
un appel à l'aide internationale.

Abrités dans le palais présidentiel

En plus des 246 tués aux Philippines jusqu'ici recensés, les
autorités estiment à près de deux millions le nombre de sinistrés,
sur les 92 millions d'habitants que compte le pays, et à près de
320'000 les personnes accueillies dans les centres d'urgence. "De
plus en plus de gens arrivent d'heure en heure. Nous ne savons pas
combien de temps nous pourrons tenir", a témoigné Joe Ferrer,
responsable d'un centre d'accueil de la banlieue de Manille.



La présidente philippine Gloria Arroyo a annoncé mardi l'ouverture
exceptionnelle du palais présidentiel, où des centaines de réfugiés
ont rapidement afflué. "Les évacués seront hébergés dans les
parties disponibles des bâtiments du palais Malacanang et dans des
tentes qui seront installées", a déclaré Gloria Arroyo. "S'il le
faut, nos employés libéreront leur lieu de travail pour offrir plus
de place".

Glissements de terrain

Au Vietnam, dès la nuit de lundi à mardi, pluies torrentielles
et vents violents s'étaient abattus sur les provinces du centre,
avant que le typhon ne frappe les côtes au sud de Danang, quatrième
ville du pays, dans l'après-midi.

A Kon Tum, où les victimes ont notamment
péri dans des glissements de terrain et l'effondrement de maisons,
des responsables locaux ont expliqué que plusieurs districts
restaient mardi soir hors d'atteinte. Certains habitants ont dû se
réfugier sur le toit des maisons ou en haut des arbres. Le
vice-Premier ministre Hoang Trung Hai a indiqué que des
hélicoptères pourraient être mobilisés mercredi pour secourir les
plus isolés.



"Il y a plusieurs zones auxquelles l'armée ne peut actuellement
pas accéder", a-t-il déclaré dans une réunion de responsables
nationaux et provinciaux à Danang. Plus au nord (bien nord), la
ville de Hué, qui abrite une citadelle classée au patrimoine
mondial de l'Unesco, a été en partie envahie par les eaux. Des
habitants devaient se déplacer en barques.



A Hué, comme dans d'autres régions du centre, les autorités
craignent une montée des eaux des rivières, du niveau de la mer et
de graves inondations dans les jours à venir. A l'approche du
typhon, le Vietnam avait fait évacuer 170'000 personnes vers des
écoles et des bases militaires et des milliers de soldats et
policiers ont été mobilisés pour les secours, selon la radio et des
responsables vietnamiens. En fin d'après-midi, le transporteur
aérien national Vietnam Airlines avait cependant d'ores et déjà
annoncé une reprise mercredi des vols vers le centre du pays.



afp/mej

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L'aide internationale afflue

L'Union européenne a débloqué deux millions d'euros et indiqué qu'elle était prête à aider également le Vietnam et le Laos.

Les Etats-Unis, le Japon, le Vietnam, Singapour et l'Australie ainsi que des agences des Nations Unies ont déjà fourni une aide.

Berne s'est engagée à verser 250'000 francs lundi déjà.