L'ONG Proactiva Open Arms a cependant assuré qu'elle n'envisageait pas d'accoster de force, comme l'avait fait le Sea-Watch3 fin juin.
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Elle compte dans l'immédiat s'abriter du mauvais temps: l'Open Arms comme l'Ocean Viking, le navire de SOS Méditerranée et Médecins sans frontières (MSF) qui cherche également un port pour plus de 350 migrants, ont diffusé mercredi des vidéos montrant des creux allant jusqu'à 2,5 mètres qui secouent les bateaux et leurs passagers.
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Malgré tout, Matteo Salvini (extrême-droite), ministre de l'Intérieur, a annoncé un recours "urgent" contre la décision, et a signé un nouveau décret, au motif que le comportement de l'Open Arms depuis le premier décret démontrait son "objectif politique de porter (les migrants) en Italie".
Recours gagné
"Nous avons gagné le recours que nous avions présenté devant un tribunal administratif en Italie", a auparavant déclaré Oscar Camps, fondateur de l'ONG espagnole Proactiva Open Arms, lors d'une conférence de presse à Madrid: "La seule chose qui manque, c'est qu'on nous assigne un port", a-t-il déclaré.
Après un total de trois opérations de secours au cours des 12 derniers jours et une série d'évacuations médicales, l'Open Arms compte désormais 147 migrants à bord, dont près d'une trentaine de mineurs.
Malte n'en a accepté qu'une partie – ceux secourus dans sa zone de compétence – et l'ONG a refusé le transfert par peur de la réaction de ceux qui devraient rester à bord.
"C'est un succès: le droit maritime international prévaut", s'est réjoui Oscar Camps après la suspension de ce décret. Selon la presse italienne, le tribunal a reconnu "un excès de pouvoir" et une violation du droit international en matière de secours en mer.
afp/sjaq