Face au risque d'intervention chinoise, Donald Trump a mis la pression sur Pékin en liant deux dossiers brûlants: le diplomatique, soit la crise à Hong Kong, et l'économique, en rapport avec les négociations commerciales sino-américaines.
"En Chine, des millions d'emplois disparaissent pour aller dans des pays qui ne sont pas sujets aux taxes douanières. Des milliers d'entreprises quittent le pays. Bien sûr que la Chine veut passer un accord avec les Etats-Unis. Qu'ils travaillent avec humanité avec Hong Kong d'abord!", a-t-il mis en garde.
Peu après, dans un tweet à la tonalité différente, il a assuré que le président chinois Xi Jinping pourrait faire preuve de cette même humanité, suggérant au passage une "rencontre en personne". "Je n'ai aucun doute que si le président Xi veut résoudre rapidement et avec humanité le problème à Hong Kong, il peut le faire", a-t-il estimé.
Forces chinoises près de la ville
Un rassemblement de forces de l'ordre chinoises a été vu jeudi proche de la frontière de Hong Kong. Après deux mois d'agitation contre l'exécutif pro-Pékin, des hommes en treillis étaient massés dans un stade de Shenzhen, la métropole située aux portes du territoire autonome. Un reporter de l'Agence France-Presse (AFP) a aperçu également des camions ainsi que des blindés de transport de troupes.
Les hommes défilaient en rangs serrés, brandissant des drapeaux rouges, ou s'entraînaient à la course à pied, alors que d'autres circulaient à moto à l'extérieur du stade, situé à moins de 7 kilomètres de la frontière.
La raison de leur présence n'était pas connue, mais Pékin a laissé planer ces derniers jours le spectre d'une intervention pour rétablir l'ordre dans l'ex-colonie. Les médias de Pékin ont diffusé des vidéos montrant des convois militaires se dirigeant vers Shenzhen.
ats/gma
Plan de soutien à l'économie
En plein mouvement de contestation, le gouvernement hongkongais a dévoilé jeudi un plan de soutien à l'activité de l'ordre de 2,2 milliards d'euros pour faire face au ralentissement économique.
Sous la pression des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis et du ralentissement de l'activité dans le monde, le PIB du territoire semi-autonome ne devrait progresser cette année que dans une fourchette comprise entre 0 et 1%, a annoncé le ministre des Finances, Paul Chan. L'exécutif tablait jusqu'alors sur une croissance de 2 à 3%.