Dix assaillants et un garde de sécurité ont trouvé la mort lors
de cette attaque à l'explosif contre un poste de police à Kuqa et
des affrontements qui ont suivi. Deux policiers, deux civils et un
autre garde de sécurité ont été blessés, a précisé Chine
Nouvelle.
Le précédent bilan faisait état de sept assaillants tués. La
police a indiqué avoir recensé douze explosions au total dans la
ville, selon l'agence officielle.
Séparatistes ouïghours montrés du doigt
"Les circonstances sont encore floues (...) Nos dirigeants n'ont
pas encore déterminé la nature de cet incident", a déclaré un
responsable du Parti communiste de Kuqa. "Il semble s'agir de
combattants séparatistes", a-t-il ajouté.
Lundi dernier, une attaque contre un poste de police dans le
Xinjiang, vaste région de l'ouest de la Chine, avait tué 16
policiers. Deux suspects ouïghours, une ethnie musulmane du
Xinjiang, ont été interpellés.
Les autorités chinoises ont présenté les activistes ouighours, qui
militent pour la création d'un Turkestan oriental indépendant,
comme la principale menace visant les Jeux olympiques et affirmé
avoir déjoué plusieurs projets d'attentat dirigé contre les JO.
Des menaces surévaluées à dessein
Au cours des six premiers mois de l'année, plusieurs dizaines de
personnes, dont de nombreux Ouïghours, ont été arrêtées et accusées
de sabotage en vue des Jeux, selon les médias officiels.
Les défenseurs des droits de l'homme et les militants ouïghours
dénoncent des menaces largement exagérées par Pékin afin de
réprimer les velléités séparatistes de la population ouïghoure et
le mécontentement provoqué au sein de cette ethnie par
l'installation dans la région de millions de membres de l'ethnie
chinoise Han.
D'après les statistiques officielles, la population ouïghoure de
souche représente désormais moins de la moitié des 20 millions
d'habitants du Xinjiang.
ats/hoj/sbo
Critiques chinoises contre les médias suisses
Les médias suisses ont des préjugés sur la Chine, déplore le représentant de Pékin à Berne, Dong Jinyi.
L'ambassadeur reproche aux journalistes d'avoir publié de nombreuses informations négatives sur l'Empire du Milieu avant le début des JO.
Les autorités chinoises saluent les critiques "constructives", déclare l'ambassadeur. "Elles ne peuvent toutefois pas accepter que les médias déforment les faits", ajoute-t-il.
Selon le diplomate, les relations entre la Suisse et la Chine sont "très stables". "Des petites dissensions" ne peuvent pas affecter les liens entre Berne et Pékin, estime Dong Jinyi.
"La Suisse doit comprendre que la Chine vise en premier lieu à assurer les besoins primaires de ses citoyens (...) Nous avons encore un très long chemin avant d'atteindre le niveau de vie de la population helvétique", relève Dong Jinyi.
Au sujet de la visite en Suisse du chef spirituel des Tibétains, le dalaï lama, prévue en octobre prochain, l'ambassadeur dit espérer que les autorités ne lui offriront pas de "plateforme" pour "ses activités séparatistes".