La nouvelle législation permet aux victimes de demander réparation pendant un an, sans aucun délai de prescription. Les plaignants espèrent mettre au jour les complicités et protections dont les agresseurs ont bénéficié.
Une rencontre sans effet avec le pape
James Grein est l’une de ces nombreuses victimes qui vient de porter plainte et son cas est emblématique. Son agresseur présumé - l'ancien cardinal Theodore McCarrick défroqué l’an dernier après ses accusations - l’avait emmené rencontrer le pape Jean Paul II au Vatican en 1988.
Agé de 30 ans à l'époque, il assure avoir confié au Souverain pontife lui-même et à quelques cardinaux les sévices dont il était victime depuis son plus jeune âge, sans aucun effet.
Le Vatican directement visé
Grâce à la nouvelle législation, James Grein, âgé aujourd’hui de 61 ans, peut porter plainte et c’est le Vatican lui-même qui est visé. Ses avocats vont exiger d’obtenir des archives et documents qui pourraient prouver l’ampleur des protections et complicités au sein de l’Eglise catholique.
D’autres institutions sont aussi visées, comme les Scouts américains, le département de l'Education de New York ou encore l’université Rockefeller de Manhattan. Le nombre et l’importance des dossiers attendus est tel que 45 juges ont été spécialement désignés pour les traiter.
Pauline Simonet/oang