Après l'évacuation d'une dizaine de personnes pour des soins médicaux, dans la nuit de jeudi à vendredi, il reste 134 migrants à bord, embarqués depuis deux semaines.
"Tout le monde est cassé psychologiquement, cette situation est devenue insoutenable", a décrit le commandant du bateau, Marc Reig, à la chaîne de télévision espagnole TVE. "A chaque seconde qui passe, le déclenchement de la bombe se rapproche. Ou quelqu'un coupe le fil rouge et désactive la bombe maintenant, ou alors l'Open Arms va exploser".
"C'est inhumain. Nous sommes près de la terre ferme et les gens pourraient s'y rendre à la nage. Ils veulent se jeter dans l'eau", a souligné le capitaine.
"Je ne céderai pas"
"Je ne céderai pas", a prévenu vendredi soir dans un communiqué le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini, estimant que l'ONG espagnole se "moquait du monde pour la énième fois".
Commentant l'état de santé de treize migrants évacués d'urgence du bateau, il a estimé qu'ils allaient tous bien sauf une personne souffrant d'une petite "otite".
Six pays de l'UE se sont dits prêts jeudi à accueillir chacun une partie des migrants de l'Open Arms.
>> Lire : Six pays de l'UE se disent prêts à accueillir des migrants de l'Open Arms
L'Ocean Viking entre Malte et Lampedusa
L'accord européen ne concerne cependant pas les 356 migrants secourus par l'Ocean Viking, le navire de SOS Méditerranée et Médecins sans frontières (MSF), qui navigue au ralenti à mi-chemin entre Malte et Lampedusa, interdit de s'approcher des eaux territoriales de l'une comme de l'autre.
>> Lire : L'Ocean Viking a opéré son troisième sauvetage de migrants en trois jours
ats/afp/lan
Le PS demande d'accueillir les migrants en Suisse
En Suisse, le Comité directeur du PS demande au Département fédéral de justice et police (DFJP) d'accueillir "immédiatement, et sans trop de bureaucratie", toutes et tous les réfugiés à bord des deux navires.
"En tant que partie de l'Europe, la Suisse partage la responsabilité d'un traitement humaniste des réfugiés, et devrait, dès à présent, rejoindre les pays qui se répartissent l'accueil des migrants recueillis en Méditerranée", écrit le PS.