Modifié

Grèce: courte victoire des conservateurs

Les Grecs ont renouvelé leur confiance en leur premier ministre
Les Grecs ont renouvelé leur confiance en leur premier ministre
Les conservateurs au pouvoir en Grèce ont été reconduits pour 4 ans à l'issue des législatives, mais leur majorité est étroite. Le 1er ministre Costas Karamanlis est toutefois confiant quant à la capacité de son parti de mener à bien les réformes.

«Aujourd'hui, vous vous êtes exprimés haut et fort», a dit
Costas Karamanlis à des partisans réunis à Athènes. «Vous avez
donné au parti de la Nouvelle Démocratie un mandat clair pour
poursuivre les changements, pour continuer la réforme dont le pays
a besoin».

Il a également eu «une pensée aux sinistrés des feux
catastrophiques» qui ont détruit des dizaines de milliers
d'hectares de forêts, de cultures et des centaines de bâtiments
dans le Péloponnèse (sud) et l'île d'Eubée (est d'Athènes).

Phase critique pour la gauche

Son principal adversaire, Georges Papandreou, chef du Pasok,
l'opposition socialiste, a reconnu sa défaite. Il a ajouté que le
Pasok était dans une phase «critique» et qu'il en était «le premier
responsable». Il a annoncé qu'il allait ouvrir la voie à de
nouvelles élections au sein du parti.



Après dépouillement de 95% des bulletins, la Nouvelle Démocratie
recueillait 42,12% des suffrages et 153 sièges sur les 300 que
compte le Parlement. Avec 38,20% des voix, le Pasok obtenait 102
sièges.

Entrée de l'extrême droite

Les deux principaux partis ont cédé du terrain à de petites
formations. Le LA.O.S obtient ainsi 3,73% des suffrages et devient
le premier parti d'extrême droite à entrer au Parlement depuis le
retour de la Grèce à la démocratie, en 1974.



En 2004, à l'issue d'élections qui avaient mis fin à 11 ans de
pouvoir socialiste, la Nouvelle Démocratie avait remporté une
victoire éclatante avec 45,36% des suffrages et 165 sièges et le
Pasok en avait obtenu 117.



«Après trois ans et demi au pouvoir, il est normal que le
pourcentage baisse», observait Maria Panopoulou, venue avec
d'autres partisans fêter la victoire de la Nouvelle Démocratie sur
la place Syndagma.



agences/ant

Publié Modifié

Les incendies ont durci la bataille

Costas Karamanlis avait décrété des législatives anticipées, convaincu que ses bons résultats économiques lui donneraient une victoire facile. Mais le soutien dont il bénéficiait s'est effrité à la suite des meurtriers incendies de forêt de cet été et de scandales financiers.

Le Pasok n'a cependant pas réussi à en tirer profit, de nombreux électeurs n'ayant pas oublié, selon les analystes, les scandales qui ont marqué l'époque où les socialistes étaient au pouvoir.

Réformes au programme

Costas Karamanlis a réduit les déficits et il a créé 200'000 emplois, mais le chômage reste supérieur à la moyenne de l'Union européenne en dépit d'un taux de croissance de 4,4% du PIB enregistré cette année.

Le premier ministre sortant avait promis pendant la campagne de former un gouvernement resserré et composé pour partie de nouveaux responsables, plus jeunes.

Il aura à son calendrier plusieurs réformes économiques et sociales de fond réclamées par Bruxelles, au premier rang desquelles la réforme des retraites.

Arrivé au pouvoir en promettant de remettre le pays sur les rails, Costas Caramanlis estime avoir rempli la première moitié de son contrat: réduire le déficit budgétaire à 2,6% du PIB en 2006 (contre 7,9% en 2004) tout en maintenant la forte croissance économique du pays.