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Législatives grecques: l'opposition victorieuse

Papandréou a notamment axé sa campagne sur le soutien aux bas revenus.
Papandréou a notamment axé sa campagne sur le soutien aux bas revenus.
Les socialistes grecs du Pasok obtiennent la majorité absolue au Parlement monocaméral grec avec 160 sièges sur 300, mettant fin à cinq ans de pouvoir conservateur, selon les résultats partiels des législatives de dimanche portant sur 99% des bureaux de vote.

Le Pasok de Georges Papandréou, 57 ans, remporte 43,94% des
voix, alors que le parti rival de la Nouvelle Démocratie (ND) chute
à à 33,49%, soit 93 sièges, selon ces résultats partiels. Il s'agit
du pire score de la ND depuis sa création en 1974.



"Nous sommes unis devant la grande responsabilité que j'assume
(...) nous appelons les Grecs à unir leurs forces (...) nous savons
que nous allons réussir", a lancé Papandréou, 57 ans, à une foule
de partisans en liesse devant le siège de son parti dans le centre
d'Athènes.



"Il s'agit d'une grande victoire historique, d'une victoire
personnelle de Georges Papandréou", a déclaré Evangélos Vénizelos,
un baron du parti.

Caramanlis reconnaît sa défaite et démissionne

Le Premier ministre sortant et leader de la Nouvelle Démocratie
(ND) Costas Caramanlis a reconnu la défaite de son parti dans un
appel téléphonique à son rival socialiste Georges Papandréou. Il a
en outre annoncé qu'il démissionnait de la présidence de son
parti.

Caramanlis "a félicité
Papandréou pour la victoire de son parti (le Pasok) et lui a
souhaité de réussir", a précisé un communiqué de la ND.



La droite a perdu au moins un cinquième de ses électeurs de 2007,
dont plus de la moitié ont voté en faveur du Pasok. Le Pasok a fait
quant à lui le plein de ses voix et a apparemment bénéficié d'un
transfert des voix des partisans de la coalition de gauche radicale
du Syriza, en repli.



L'extrême droite (Laos) serait en hausse par rapport à son score
de 3,8% en 2007, qui l'avait fait entrer au Parlement pour la
première fois depuis le rétablissement de la démocratie en 1974, en
obtenant en obtenant 5,62% des voix, soit 15 sièges.

Electeurs indécis

Les instituts de sondages soulignent que de nombreux électeurs
sont restés indécis jusqu'au bout, votant largement pour les petits
partis. Face à la dégradation des finances publiques et après une
série de scandales de corruption qui ont affaibli son gouvernement,
Caramanlis, 53 ans, a convoqué en septembre ces élections
anticipées à mi-terme de son mandat pour tenter de s'assurer un
large consensus afin de pouvoir adopter des mesures
d'austérité.

De son côté, Georges
Papandréou, 57 ans, président de l'Internationale socialiste, a
fait campagne en promettant un soutien aux bas revenus, la relance
de l'économie et la lutte contre la corruption.



La victoire de cet héritier d'une dynastie de centre-gauche, fils
du fondateur du Pasok, Andréas, marquerait le retour des
socialistes après deux défaites en 2004 et 2007, face à
Caramanlis.



"Ensemble, nous pouvons changer la Grèce. Nous voulons le faire,
nous pouvons le faire et nous le ferons", a déclaré Papandréou en
votant dans une banlieue d'Athènes. Près de 10 millions d'habitants
étaient appelés aux urnes et la participation, dans un pays où le
vote est en principe obligatoire, a atteint 82%, selon les sondages
des chaînes de télévision.



afp/bkel

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Une campagne calme

Dans un pays habitué à de nombreux actes d'intimidation des extrémistes, la campagne s'est déroulée sans incident majeur.

Un engin artisanal a cependant explosé vendredi soir dans une benne à ordures à Athènes, à proximité du lieu où Costas Caramanlis tenait son dernier meeting.

Cette explosion a été revendiquée samedi par la "Conspiration des cellules de feu", un groupe à la rhétorique anarchiste dont quatre membres présumés avaient été arrêtés la semaine dernière.

Il s'agissait d'un "message pour le dernier discours électoral du Premier ministre", a indiqué le groupe dans sa revendication.