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L'Italie autorise 27 mineurs non accompagnés à débarquer à Lampedusa

Matteo Salvini se résout à laisser 27 migrants mineurs de l’"Open-Arms" débarquer en Italie. [Keystone - Francisco Gentico]
27 migrants mineurs autorisés à débarquer de l'Open Arms à Lampedusa / Le Journal horaire / 38 sec. / le 17 août 2019
Le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini s'est résolu samedi à laisser débarquer 27 migrants mineurs non accompagnés du navire Open Arms à Lampedusa. Une issue que certains d'entre eux attendaient depuis deux semaines en mer.

Le chef de la Ligue avait écrit plus tôt une lettre au chef du gouvernement italien Giuseppe Conte dans laquelle il déclarait qu'il pourrait autoriser les mineurs "présumés" à quitter l'Open Arms, bien que cela soit en "contradiction avec (son) opinion".

Ces jeunes ont été récupérés par les gardes-côtes italiens qui les ont amenés au port de Lampedusa, petite île italienne située entre la Sicile et l'Afrique du Nord.

Situation "explosive" à bord

Vendredi, Marc Reig, le commandant du navire, avait décrit une situation "explosive" à bord, soulignant que certains migrants pourraient "se jeter à l'eau" pour rejoindre la terre ferme "à la nage".

Matteo Salvini continue néanmoins de refuser que les 105 adultes et deux mineurs accompagnés toujours à bord puissent débarquer, bien que plusieurs pays européens aient accepté de les accueillir.

"La Commission a eu des contacts intensifs au cours de la semaine écoulée et nous sommes très reconnaissants de la coopération de la France, l'Allemagne, le Luxembourg, le Portugal, la Roumanie et l'Espagne", a commenté vendredi une porte-parole de la Commission, Vanessa Rock. Mais "aucun pays européen n'a fait de pas formels pour accueillir les migrants se trouvant à bord", déplorent des sources au ministère de l'Intérieur italien, qui réclament des engagements concrets.

Perquisition chez les gardes-côtes

L'ONG Proactiva Open Arms a annoncé qu'elle aurait besoin de temps pour annoncer aux migrants que la plupart d'entre eux devaient rester à bord, alors que certains ont été secourus depuis plus de deux semaines, et que le bateau a jeté l'ancre au large de Lampedusa depuis jeudi.

Samedi, un procureur sicilien a mené une perquisition au siège des services des gardes-côtes italiens à Rome, dans le cadre d'une enquête contre X pour séquestration de personnes et abus de pouvoir, sur la décision d'empêcher l'Open Arms d'amarrer.

La police a notamment saisi des enregistrements de communications entre le ministère de l'Intérieur et les services de secours, a rapporté le quotidien de gauche La Repubblica.

ats/ani

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