Le chef de la Ligue avait écrit plus tôt une lettre au chef du gouvernement italien Giuseppe Conte dans laquelle il déclarait qu'il pourrait autoriser les mineurs "présumés" à quitter l'Open Arms, bien que cela soit en "contradiction avec (son) opinion".
Ces jeunes ont été récupérés par les gardes-côtes italiens qui les ont amenés au port de Lampedusa, petite île italienne située entre la Sicile et l'Afrique du Nord.
Situation "explosive" à bord
Vendredi, Marc Reig, le commandant du navire, avait décrit une situation "explosive" à bord, soulignant que certains migrants pourraient "se jeter à l'eau" pour rejoindre la terre ferme "à la nage".
Matteo Salvini continue néanmoins de refuser que les 105 adultes et deux mineurs accompagnés toujours à bord puissent débarquer, bien que plusieurs pays européens aient accepté de les accueillir.
"La Commission a eu des contacts intensifs au cours de la semaine écoulée et nous sommes très reconnaissants de la coopération de la France, l'Allemagne, le Luxembourg, le Portugal, la Roumanie et l'Espagne", a commenté vendredi une porte-parole de la Commission, Vanessa Rock. Mais "aucun pays européen n'a fait de pas formels pour accueillir les migrants se trouvant à bord", déplorent des sources au ministère de l'Intérieur italien, qui réclament des engagements concrets.
Perquisition chez les gardes-côtes
L'ONG Proactiva Open Arms a annoncé qu'elle aurait besoin de temps pour annoncer aux migrants que la plupart d'entre eux devaient rester à bord, alors que certains ont été secourus depuis plus de deux semaines, et que le bateau a jeté l'ancre au large de Lampedusa depuis jeudi.
Samedi, un procureur sicilien a mené une perquisition au siège des services des gardes-côtes italiens à Rome, dans le cadre d'une enquête contre X pour séquestration de personnes et abus de pouvoir, sur la décision d'empêcher l'Open Arms d'amarrer.
La police a notamment saisi des enregistrements de communications entre le ministère de l'Intérieur et les services de secours, a rapporté le quotidien de gauche La Repubblica.
ats/ani