La nature se déchaîne dans le Pacifique
Un puissant typhon s'est abattu dans le centre du Japon jeudi matin, faisant deux morts et plus d'une centaine de blessés. Plus à l'est, trois puissants séismes ont secoué l'archipel de Vanuatu, déclenchant une panique mais ne faisant pour l'heure ni mort ni blessé.
Le puissant typhon Melor a frappé le centre du Japon jeudi
matin. Les intempéries ont provoqués d'importants dégâts et la
paralysie des transports, selon les autorités et les médias.
Accompagné de fortes pluies et de vents soufflant jusqu'à 200
km/h, Melor a touché la préfecture de Aichi (centre) de la grande
île de Honshu vers 5 heures (locales) et se déplaçait vers le
nord-est de l'île. Les télévisions japonaises diffusaient des
images de ponts effondrés, de toits envolés et d'arbres bloquant
les routes et les voies de chemin de fer.
Deux hommes tués
La police a fait état de deux morts: un livreur de journaux de
54 ans dont la moto a heurté un arbre tombé sur la chaussée dans la
préfecture de Wakayama (centre-ouest) et un homme de 69 ans tué par
la chute d'un arbre dans la région de Saitama (nord de
Tokyo).
Au moins 104 personnes ont en outre été blessées dans l'archipel
et plus de 8000 évacuées vers des refuges, selon la télévision
publique NHK. Venu de l'Océan Pacifique, le typhon a légèrement
faibli en atteignant la terre ferme, mais "reste très dangereux", a
prévenu Takeo Tanaka, prévisionniste à l'Agence
météorologique.
La circulation était perturbée dans de nombreuses régions,
certains automobilistes étant même contraints d'abandonner leur
véhicule au milieu de chaussées inondées, selon des images des
télévisions.
Quelque 330 vols, assurant des lignes intérieures pour la plupart,
ont été annulés tandis que de nombreuses liaisons ferroviaires
étaient suspendues, notamment dans le centre du pays. A Tokyo, les
intempéries ont entraîné l'arrêt de la ligne de train circulaire
Yamanote qui transporte normalement des millions de passagers
chaque jour.
Sans électricité
Plus de 50'000 foyers étaient privés de courant dans les
préfectures de Mie (centre-ouest), Gifu (centre) et dans la région
de Tokyo, ont annoncé plusieurs compagnies d'électricité.
L'entreprise automobile Toyota a stoppé de son côté l'ensemble de
la production de ses 12 usines de l'archipel pour toute la
journée.
Le Japon est dans l'ensemble bien préparé aux typhons, avec des
constructions solides et des ports équipés de portails de
protection en cas de montée des eaux, ce qui limite l'ampleur des
dégâts. Certaines tempêtes peuvent toutefois être meurtrières,
comme le typhon Tokage qui avait tué 95 personnes en octobre 2004
dans l'ouest du pays.
agences/ther
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Triple séisme à Vanuatu
Trois puissants séismes ont frappé jeudi matin au large de Vanuatu et une alerte au tsunami a été déclenchée dans le Pacifique sud, annulée deux heures plus tard.
La première secousse, d'une magnitude de 7,8 s'est produite à 294 km au nord ouest de l'île de Santo à Vanuatu.
Quinze minutes plus tard, une deuxième secousse de magnitude 7,3 s'est produite à 35 km plus au nord. Une troisième secousse de magnitude 7,1 a suivi une heure pus tard à 175 km de Santo.
Le centre des alertes au tsunami du Pacifique a immédiatement mis en garde les pays voisins, avant de lever son alerte deux heures plus tard.
Les alertes ont toutefois conduit des milliers de personnes à se mettre à l'abri. A Tuvalu, une nation composée de huit îles coralliennes, et habitée par 10'000 personnes, les résidents ont trouvé refuge dans le seul bâtiment à étages de l'atoll, le siège du gouvernement à Funafuti. "Un bon exercice d'alerte" selon Hilia Vavae, responsable de la météorologie.
En Nouvelle-Calédonie, les écoles et les populations des Iles Loyauté et de la Côte Est ont été évacuées dans la matinée vers les hauteurs ou les lieux éloignés de la mer, d'après le colonel Fréderic Marchi Leccia, chargé de la sécurité civile au Haut Commissariat.
Aucun mort ni aucun dommage n'a été signalé dans les 83 îles composant Vanuatu, selon les autorités locales, mais le porte parole de la police de Vanuatu, Take Rakau, a précisé qu'il n'avait pas eu de contact avec Santo.
L'alerte a suscité des angoisses aux Samoa américaines, deux semaines après le tsunami qui avait tué 32 personnes et détruit des centaines de maisons.