Les carabiniers et secours alpins ont confirmé dans la soirée de dimanche la découverte du corps à Belvedere di Ciolandre, sur la côte italienne, à près de 200 km au sud de Naples.
Selon plusieurs médias, un membre des secours alpins qui scrutait la zone avec des jumelles a repéré à distance le sac à dos du jeune homme, puis à proximité son corps immobile. Une équipe dépêchée sur les lieux n'a pu que constater le décès. Au moment où les secouristes retrouvaient le corps, une messe en plein air était dite pour le malheureux dans le village de Scario, le plus proche de la zone de recherches.
Les secours ont choisi d'attendre la lumière du jour lundi matin pour évacuer le corps. Une enquête devrait être ouverte pour déterminer les causes du décès et établir si le jeune homme aurait pu être sauvé.
Géolocalisation difficile
Le Français, qui vivait depuis deux ans à Rome pour rédiger une thèse en histoire de l'art, était parti jeudi 8 août de Policastro Bussentino pour une randonnée en solitaire jusqu'à Naples. Le lendemain, peu après 9h00, il a appelé les secours avec son téléphone portable en expliquant être tombé d'une falaise et s'être cassé les deux jambes.
Mais il n'a pas pu dire où il se trouvait. "Dès le moment où l'appel à l'aide est parvenu aux carabiniers (...), les opérations ont débuté immédiatement pour géolocaliser le téléphone", a assuré samedi la préfecture de Salerno, dont dépend la zone. Une opération rendue compliquée par le fait qu'il y a très peu d'antennes dans cette région inhabitée.
ats/jvia
Mobilisation lente, selon les proches
"C'est avec une très grande tristesse que j'ai appris que son corps avait été retrouvé sans vie ce soir en Italie", a déclaré dimanche le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. "Je remercie les autorités italiennes qui se sont mobilisées pour le retrouver", a-t-il ajouté.
Les proches du randonneur, eux, ont pendant plusieurs jours dénoncé le manque de moyens engagés pour tenter de le retrouver. Ils pointent notamment le fait que le premier hélicoptère n'a décollé que 48 heures après l'appel à l'aide et les équipes à terre sont longtemps restées bien peu nombreuses pour une zone de recherches escarpée de plus de 140 km2.