"Après 18 jours d'impasse, l'Italie et l'Espagne semblent être parvenus à un accord en désignant Majorque (île des Baléares) comme un port de débarquement. Une décision qui nous paraît totalement incompréhensible", a indiqué l'ONG dans un communiqué.
"Alors que notre bateau est à 800 m des côtes de Lampedusa, les Etats européens demandent à une petite ONG comme la nôtre de faire face (...) à 3 jours de navigation dans des conditions climatiques hostiles", a ajouté l'organisation espagnole.
Démenti de Madrid
Le gouvernement espagnol a immédiatement démenti l'existence d'un accord avec l'Italie et a assuré ne pas avoir reçu de "réponse claire et directe" de la part de l'ONG sur un débarquement aux Baléares.
"Il ne s'agit pas d'accepter ou de ne pas accepter", a rétorqué une porte-parole d'Open Arms.
"La réponse que nous leur avons donnée est que nous ne pouvons pas garantir la sécurité de ces personnes sur notre bateau. Vu que l'Italie et l'Espagne ont assumé la responsabilité de ces personnes, qu'ils trouvent des solutions", a-t-elle ajouté.
Le ministre italien des Transports, Danilo Toninelli, ministre de tutelle des garde-côtes italiens, a assuré dimanche soir que ces derniers étaient "prêts à accompagner l'ONG vers le port espagnol, avec tout le soutien technique nécessaire".
"Absolument irréalisable"
Madrid avait proposé dimanche au navire qui a encore à son bord 105 adultes et deux enfants de débarquer à Algésiras, dans l'extrême sud de l'Espagne, ce que l'ONG avait jugé "absolument irréalisable".
Le gouvernement espagnol a alors proposé les Baléares, plus proches mais toujours distantes d'un millier de kilomètres de Lampedusa.
Un accord entre pays européens prévoit de répartir immédiatement après leur débarquement ces migrants entre la France, l'Allemagne, le Luxembourg, le Portugal, la Roumanie et l'Espagne.
Revoir le reportage du 19h30 qui revient sur une proposition du Parti socialiste suisse, qui souhaite accueillir les migrants de l'Open Arms:
afp/pym