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Roman Polanski termine son dernier film en prison

Roman Polanski sera peut-être extradé vers les Etats-Unis.
Le cinéaste peut communiquer ses souhaits depuis sa cellule.
Le cinéaste franco-polonais Roman Polanski met la dernière main à son nouveau film, "The Ghost" (le fantôme), depuis sa prison zurichoise. Annoncée par son scénariste Robert Harris, l'information a été publiée mardi dans le Times.

"Je ne crois pas qu'il soit autorisé à téléphoner, mais il peut
faire part de ses souhaits depuis sa cellule", a expliqué Robert
Harris. Il a par exemple transmis des instructions au compositeur
de la musique du film, Alexandre Desplat, qui a également réalisé
la bande sonore de films comme "Le curieux cas de Benjamin Button"
ou "Julie et Julia".

Le montage bouclé

Roman Polanski a terminé le montage de "The Ghost", tiré de
l'ouvrage à succès du même nom écrit par Robert Harris, cet été
dans sa maison de Gstaad (BE), avait indiqué son agent fin
septembre dans le New York Times. L'oeuvre doit être achevée à
temps pour la Berlinale de février 2010.



"The Ghost" raconte l'histoire d'un nègre chargé d'écrire les
mémoires d'un ancien Premier ministre. L'écrivain découvre ce
faisant de sombres secrets qui mettent sa vie en danger.

Recours du cinéaste contre son extradition

Roman Polanski a été arrêté le 26 septembre dernier à l'aéroport
de Zurich-Kloten et placé en détention provisoire en vue de son
extradition. Cette mesure fait suite à un mandat d'arrêt
international lancé par les Etats-Unis dans une affaire d'abus
sexuels commis par le cinéaste sur une jeune fille de 13 ans en
1977.



Les Etats-Unis ont 60 jours pour déposer formellement une demande
d'extradition. Un recours du cinéaste, qui refuse d'être renvoyé
aux Etats-Unis, est pendant auprès du Tribunal pénal fédéral à
Bellinzone. En cas de décision négative, le cinéaste peut encore se
tourner vers le Tribunal fédéral.



Toutefois, ce dernier n'entre en matière sur un tel recours que
s'il s'agit d'un cas ayant une signification particulière. Ce n'est
le cas que si des règles élémentaires de procédure ont été violées
ou si la procédure suivie à l'étranger souffre de graves lacunes.
En général, les justiciables restent en détention durant la
procédure d'extradition.



ats/mej

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