Modifié

Manifestation anti-Berlusconi à Rome

Près de 500'000 personnes dans les rues de Rome contre Silvio Berlusconi.
Près de 500'000 personnes dans les rues de Rome contre Silvio Berlusconi.
Entre 300'000 et 500'000 personnes ont manifesté samedi dans le centre de Rome. Elles ont réclamé la démission du chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, en réponse à un appel lancé il y a deux mois par un groupe de blogueurs.

Les organisateurs du "No Berlusconi Day" ont estimé avoir gagné
leur pari en réunissant dans la capitale "plus de 350'000
personnes". Les blogueurs ont souligné l'indépendance de leur
mouvement né sur internet, en rappelant avoir choisi le violet,
"seule couleur laissée libre" par les partis politiques
traditionnels.



La plupart des manifestants, dont beaucoup de jeunes et de femmes,
arboraient des écharpes, des t-shirts ou des pullovers allant du
lilas au mauve. Beaucoup portaient un masque à l'effigie de
Berlusconi avec le mot "non" imprimé sur le front.



Les formations d'extrême gauche comme le PDCI (communistes
italiens) et un bon nombre de militants du Parti démocrate,
principale formation de l'opposition, étaient venus grossir les
rangs du défilé. Ils ont aussi apporté leur aide logistique au
groupe de blogueurs venus d'horizons très divers.

Appel à la démission

La plupart des banderoles faisaient
référence aux ennuis judiciaires de Silvio Berlusconi. Le chef de
l'Etat est sous le coup de deux procès, l'un pour corruption de
témoins (affaires Mills) et l'autre pour fraude fiscale (droits
télévisés Mediaset).



"La politique se fait avec les mains propres", proclamait une
longue bannière violette. "Démissionne et accepte d'être jugé",
disait une autre. "Nous demandons la démission de Berlusconi parce
que nous ne nous sentons pas représentés par lui", a déclaré
Emmanuele de Pascale, 28 ans, l'un des organisateurs.



Des mouvements très divers défilaient: des personnalités comme le
réalisateur Nanni Moretti pour dénoncer une hégémonie de Berlusconi
sur la télévision italienne, des écologistes opposés au pont sur le
détroit de Messine, des défenseurs des immigrés ou un mouvement qui
réclame la vérité sur la mort du juge Paolo Borsellino en 1992 dans
un attentat à la bombe à Palerme attribué à la mafia.



agences/lan

Publié Modifié