Selon des documents judiciaires, enregistrés à St Thomas, dans les îles Vierges américaines, Jeffrey Edward Epstein a confié ses biens à un "trust" dénommé le "Trust 1953", affirme le journal; 1953 est son année de naissance. Une telle méthode est classique pour protéger la confidentialité des bénéficiaires, selon un avocat cité par le New York Post.
Aucun bénéficiaire n'est nommé dans le testament, qui identifie uniquement les personnes chargées de l'exécuter. Toutefois le journal précise que l'unique potentiel héritier du financier déchu est son frère, Mark Epstein; son cadet était artiste et est devenu magnat de l'immobilier, selon un portrait publié dans le Daily Beast.
Dans le testament, la vaste résidence du financier à Manhattan – où il aurait abusé de nombreuses jeunes filles y compris des mineures – est évaluée à près de 56 millions de dollars, son ranch du Nouveau-Mexique à 17 millions, sa propriété parisienne à 8,6 millions et les deux îles qu'il possédait dans les îles Vierges – Little St James Island, surnommée par certains "l'île de la pédophilie", et Great St James Island, à quelque 85 millions au total.
Il dormait à même le sol
A ces biens immobiliers s'ajouteraient quelque 307 millions en actions et autres placements, 56 millions en liquidités, et 18,5 millions pour ses avions privés, bateaux et voitures, selon le journal. Les vingt et une pages déposées contiennent une copie du certificat de décès de Jeffrey Epstein daté du 11 août, un jour après sa mort, avec la précision: "cause immédiate: étude en cours".
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La mort a été confirmée comme un suicide par pendaison par la médecin légiste en cheffe de New York le 16 août. Le détenu numéro 76318-054, retrouvé mort dans sa cellule le 10 août à l'aube, supportait de plus en plus mal son incarcération à la prison fédérale de Manhattan, selon des sources citées par le New York Times.
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Il détestait tellement ses conditions de détention – cellule étriquée et humide, vermine – qu'il payait des avocats pour lui rendre visite, douze heures d'affilée, et passer la journée dans une salle réservée aux visites.
Dans les jours précédant sa mort, Jeffrey Epstein ne se lavait que rarement, ne se rasait plus et dormait à même le sol au lieu d'utiliser son lit, ont indiqué ces sources.
Stéphanie Jaquet et l'ats