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Les microplastiques ne sont pas encore dangereux, estime l'OMS

L'OMS estime que l'eau potable est encore sûre, malgré les microplastiques [Reuters - Eric Gaillard]
Pour l’OMS, les microplastiques ne présentent pas encore de danger pour la santé / La Matinale / 1 min. / le 22 août 2019
Dans un rapport publié jeudi, l'OMS estime que les niveaux actuels de microplastiques présents dans l'eau potable ne constituent pas encore de danger pour la santé. Elle reconnaît toutefois que les données et les études fiables manquent.

L'Organisation mondiale de la santé présente dans son rapport la synthèse des dernières connaissances sur les microplastiques dans l'eau du robinet et l'eau en bouteille, en particulier sur ses effets sur la santé humaine.

L'analyse des risques pour la santé porte essentiellement sur trois aspects: le risque d'ingestion, les risques chimiques et les risques liées à la présence de bactéries agglomérées (biofilm).

"Nous estimons que le risque est faible"

"D'après cette évaluation, nous estimons que le risque est faible", a déclaré le coordinateur de l'unité eau, assainissement, hygiène et santé de l'OMS, Bruce Gordon. "Le message clé vise à rassurer les consommateurs d'eau potable du monde entier".

L'OMS insiste toutefois sur le fait que les données sur la présence de microplastiques dans l'eau potable sont pour l'heure limitées, avec peu d'études fiables, et que ces dernières sont difficilement comparables, ce qui rend plus difficile l'analyse des résultats. Elle appelle les chercheurs à mener une évaluation plus approfondie, avec des méthodes standardisées.

Données lacunaires

Une chercheuse étudiant les dégâts des microplastiques en train d'analyser un échantillon d'eau prélevé en Méditerranée. [Reuters - Eric Gaillard]
Une chercheuse étudiant les dégâts des microplastiques en train d'analyser un échantillon d'eau prélevé en Méditerranée. [Reuters - Eric Gaillard]

"Les microplastiques présents dans l'eau de boisson ne semblent pas présenter de risques pour la santé, du moins aux niveaux actuels. Mais nous devons approfondir la question", a concédé Maria Neira, directrice du département santé publique à l'OMS.

Pour l'organisation, ceux d'une taille supérieure à 150 microns ne sont en principe pas absorbés par l'organisme humain. Elle estime en revanche que l'absorption de très petites particules microplastiques, notamment de nanoparticules, "devrait être plus élevée, même si les données à ce sujet sont très limitées".

Risques à venir

Si les émissions de plastique dans l'environnement se poursuivent au rythme actuel, les microplastiques pourraient présenter des risques généralisés pour les écosystèmes aquatiques d'ici un siècle, ce qui ne devrait pas être sans conséquence sur la santé humaine, alerte aussi le rapport, qui conclut qu'il faut "enrayer l'augmentation de la pollution plastique partout dans le monde".

>> Lire à ce sujet : La densité de déchets a triplé en l'espace de trente ans en Méditerranée

ats/vic

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