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Tentative de "coup d'Etat" contre Gordon Brown

Gordon Brown.
Gordon Brown est remis en cause au sein de son propre camp.
Deux anciens ministres britanniques ont fait sensation mercredi en proposant un vote interne au Labour afin de déterminer si le Premier ministre Gordon Brown avait la légitimité pour mener la bataille des prochaines législatives.

Plusieurs responsables du Labour et quelques ministres se sont
empressés de dénoncer "une tentative de coup d'Etat" vouée à
l'échec.

Le Labour dans l'embarras

Mais l'embarras était perceptible dans les rangs du parti,
incapable de refaire son handicap d'une dizaine de points dans les
sondages sur les Tories (conservateurs) de David Cameron, crédités
de 40% des intentions de vote à moins de 150 jours des
législatives.



Geoff Hoon, ancien ministre de la Défense, et Patricia Hewitt,
ex-ministre de la Santé, anciens membres du gouvernement de Tony
Blair, sont les deux personnalités par qui le scandale est arrivé.
Ils ont demandé la tenue d'un scrutin à bulletins secrets pour
confirmer ou invalider Gordon Brown, désigné sans vote aucun en
2007 pour succéder à Tony Blair, lorsque celui-ci a abandonné le
pouvoir.

Une riposte rapide

Dans une lettre publiée par l'Evening Standard et aussitôt
relayée par les radio-télévisions, les deux cosignataires ont
justifié leur démarche par la multiplication des critiques envers
le chef du gouvernement, son style et son action. "Même les plus
fervents partisans de Brown devraient se rallier au projet", a
assuré Patricia Hewitt.



Les partisans du Premier ministre ont rapidement organisé la
riposte. "Gordon Brown poursuit sa tâche comme à l'accoutumée", a
déclaré laconiquement un porte-parole du 10 Downing Street. Peter
Mandelson, numéro deux du gouvernement et blairiste convaincu, a
assuré: "Le Premier ministre continue de jouir du soutien de ses
collègues, et nous devrions continuer à travailler comme à
l'accoutumée".

Une élection interne serait "suicidaire"

Les statuts du parti prévoient la possibilité de déposer le
leader, moyennant une demande écrite de 20% des députés et
l'organisation d'un congrès exceptionnel. Mais il faudrait aussi
qu'un ou des candidats à la succession se manifestent.



Plusieurs députés ont déclaré sous couvert de l'anonymat qu'une
élection interne serait "suicidaire". Les élections législatives
doivent avoir lieu au plus tard en juin, mais la date du 6 mai est
la plus couramment citée dans les états majors politiques.



afp/cer

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