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Enquête ouverte en France dans le cadre de l'affaire Jeffrey Epstein

Le procureur de Paris Rémy Heitz (ici, en mars 2019). [AFP - Jean-François Monier]
Le financier américain Jeffrey Epstein retrouvé mort dans sa cellule / Le Journal horaire / 28 sec. / le 23 août 2019
Le parquet de Paris a ouvert vendredi une enquête pour "viols" et "agressions sexuelles", notamment sur mineurs, dans le cadre de l'affaire Jeffrey Epstein. Le financier avait été retrouvé mort en prison à New York le 10 août.

Les investigations "auront pour objet de mettre au jour d'éventuelles infractions commises non seulement sur le territoire national, mais aussi à l'étranger au préjudice de victimes françaises ou à l'encontre d'auteurs de nationalité française", explique le procureur Rémy Heitz dans un communiqué.

Cette enquête préliminaire porte aussi sur d'autres chefs: "association de malfaiteurs en vue de commettre des crimes" et "association de malfaiteurs en vue de commettre des délits punis d'au moins 5 ans d'emprisonnement".

Le parquet dit avoir pris cette décision après avoir procédé à des "vérifications et recoupements effectués sur la base des éléments" qui lui avaient été transmis et après avoir eu des "échanges" avec les autorités américaines compétentes.

Nouveaux témoignages de victimes

L'association française Innocence en danger avait saisi le parquet fin juillet, après l'arrestation de Jeffrey Epstein aux Etats-Unis. Elle avait publié le 12 août, deux jours après la mort du milliardaire, une lettre ouverte appelant le procureur de Paris à ouvrir une enquête.

Jeudi, elle a affirmé avoir reçu dix témoignages émanant principalement de victimes d'actes "commis sur le sol français" en lien avec l'Américain, qui possédait un appartement à Paris.

D'autres liens avec la France

Dans un témoignage datant de 2011 mais récemment rendu public aux Etats-Unis, une plaignante accusait par ailleurs le financier et jet-setter d'avoir abusé de très jeunes Françaises qui lui avaient été envoyées comme "cadeau d'anniversaire surprise".

Selon des médias anglo-saxons, elle assurait également que ces jeunes filles avaient été envoyées aux Etats-Unis par un Français, ancien proche d'Epstein, fondateur de deux agences de mannequins.

afp/oang

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