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La tension remonte à Hong Kong après un défilé marqué par des violences

Hong Kong: après trois mois de protestation, des manifestants veulent intensifier la lutte.
Hong Kong: après trois mois de protestation, des manifestants veulent intensifier la lutte. / 19h30 / 2 min. / le 24 août 2019
Dans l'est de Hong Kong, la police a chargé samedi des manifestants pro-démocratie qui avaient érigé une barricade. Cet affrontement marque la fin d'une accalmie relative de dix jours dans l'ex-colonie britannique.

Après plusieurs scènes de violence, les manifestations étaient depuis plus d'une semaine redevenues pacifiques, mais la tension est remontée d'un cran samedi dans le quartier populaire de Kwun Tong, dans l'est de la partie continentale de Hong Kong. Quatre stations de métro avaient été fermées, mais cela n'a pas dissuadé plusieurs milliers de personnes de descendre dans la rue.

Caméras démontées

A l'issue de leur défilé dans le quartier, des milliers de manifestants vêtus de noir et portant pour beaucoup des masques à gaz et des casques de chantier ont été bloqués par des dizaines de policiers antiémeute, non loin du commissariat de Ngau Tau Kok. Les protestataires ont érigé en travers d'une rue une barricade faite de barrières en plastique utilisées pour la circulation et de tiges de bambous servant à fabriquer des échafaudages.

La police a utilisé des gaz lacrymogènes face à des manifestants qui lançaient des cocktails Molotov et des briques, tandis que d'autres démontaient des lampadaires équipés de caméras de surveillance. Samedi soir, des manifestants déterraient des pavés et accrochaient ensemble des barrières métalliques, visiblement désireux de continuer à en découdre avec la police.

Cinq revendications

Des tiges de bambou et de barrières de séparation routière ont été utilisées pour confectionner des barricades. [KEYSTONE/EPA - Romain Pilipey]
Des tiges de bambou et de barrières de séparation routière ont été utilisées pour confectionner des barricades. [KEYSTONE/EPA - Romain Pilipey]

La mobilisation est partie en juin du rejet d'un projet de loi de l'exécutif local soutenu par Pékin, qui visait à autoriser les extraditions vers la Chine continentale. Le mouvement a depuis considérablement élargi ses revendications.

Les manifestants ont cinq demandes fondamentales, parmi lesquelles l'abandon total du projet de loi sur les extraditions, la démission de la cheffe de l'exécutif Carrie Lam et une enquête sur l'usage de la force par la police.

Reuters/ats/vic

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Employé du consulat anglais libéré

Le gouvernement britannique s'est félicité samedi de la libération d'un employé chinois de son consulat à Hong Kong, qui avait été arrêté en Chine continentale.

Simon Cheng est resté en détention pendant 15 jours pour violation de la réglementation sur la sécurité publique, a annoncé samedi la police de Shenzhen. Aucune précision n'a été donnée sur sa détention. La famille a promis de donner des explications ultérieurement.