Chirurgien de renom, père de la ministre française de la Santé Agnès Buzyn, Elie Buzyn a longtemps refusé d'évoquer sa déportation. Il témoigne aujourd'hui par des livres et des visites dans les écoles.
Dans "Ce que je voudrais transmettre", il veut exprimer la force de survie des déportés dans l'enfer d'Auschwitz: "Le suicide était rare et pourtant facile, il suffisait d'aller aux barrières électrifiées. On se disait les uns aux autres 'tu en as marre, mais ne fais pas le travail du bourreau'."
"J'ai fait effacer mon numéro"
Contrairement à Primo Levi ou Bruno Bettelheim, Elie Buzyn appartient à la catégorie de survivants qui n'ont pas confié leurs souvenirs après la déportation. "Au contraire, j'ai fait effacer le numéro tatoué caractéristique d'Auschwitz, car je ne voulais pas de commisération, je ne voulais pas être jugé pour cela mais pour ce que je valais comme jeune médecin", explique-t-il.
Elie Buzyn livre un témoignage de survie et d'énergie, plaisantant sur le "médicament" qui l'a aidé à surmonter les épreuves toute sa vie, "l'humour et la dérision".
dr/ebz
L'émission intégrale est diffusée dans Pardonnez-moi dimanche 25 août.