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Londres devra payer la facture du Brexit, même en l'absence d'un accord

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré à plusieurs reprises que si le Royaume-Uni quittait l'UE sans accord, il n'aurait pas à régler la facture du Brexit. [Keystone - Facundo Arrizabalaga]
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré à plusieurs reprises que si le Royaume-Uni quittait l'UE sans accord, il n'aurait pas à régler la facture du Brexit. - [Keystone - Facundo Arrizabalaga]
Le Royaume-Uni devra régler la facture de 43 milliards d'euros (46,9 milliards de francs) pour solder ses engagements auprès de l'UE. Cela même en cas d'absence d'accord lors du Brexit, a prévenu lundi la Commission européenne.

"Tous les engagements pris par les 28 États membres doivent être honorés. C'est également vrai dans un scénario sans accord, où le Royaume-Uni devrait honorer tous les engagements pris pendant son adhésion à l'UE", a affirmé la porte-parole de la Commission européenne, Mina Andreeva, lors du point presse quotidien.

"Solder les comptes est essentiel pour commencer une nouvelle relation du bon pied, fondée sur la confiance mutuelle", a-t-elle ajouté.

Boris Johnson en porte-à-faux

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré à plusieurs reprises que si le Royaume-Uni quittait l'UE sans accord, il n'aurait pas à régler les 39 milliards de livres sterling destinés à solder ses engagements avec l'UE au moment de son départ.

Il a répété dimanche à la chaîne britannique ITV que dans ce cas, cet argent ne serait "plus, à proprement parler, dû". Selon Boris Johnson, cette somme serait en revanche disponible pour aider à gérer les conséquences liées à cette sortie brutale.

>> Lire aussi : S'il devient Premier ministre, Boris Johnson refusera de payer la facture du Brexit

La question irlandaise

Cette position l'expose à des représailles de la part de ses partenaires européens. Le Royaume-Uni doit quitter l'Union européenne le 31 octobre, mais les perspectives d'un accord de sortie ordonnée avec l'UE sont mises à mal par la question de la frontière irlandaise.

L'accord conclu entre Londres et l'UE en 2018, rejeté à plusieurs reprises par le Parlement britannique, comprend en effet un mécanisme dit de "filet de sécurité", ou "backstop", auquel s'opposent les Britanniques.

Cette disposition controversée, sorte de "police d'assurance" pour l'UE, vise à éviter qu'émerge à nouveau après le Brexit une frontière entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande au sud, au risque de réveiller le conflit sur l'île.

ats/cab

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