Modifié

L'Italie a encore 24 heures pour former un nouveau gouvernement

Le Premier ministre italien démissionnaire Giuseppe Conte, encadré par le leader du Parti démocrate Nicola Zingaretti (à gauche) et par le dirigeant du Mouvement 5 étoiles Luigi Di Maio (à droite). [AFP - Vincenzo Pinto, Alberto Pizzoli]
En Italie, les pourparlers pour former un nouveau gouvernement de coalition entrent dans la dernière ligne droite. / Le Journal de 22h30 / 26 sec. / le 27 août 2019
Après de fortes tensions, le dialogue a repris en Italie entre le Mouvement 5 Etoiles et le Parti Démocrate pour tenter de former une coalition. Sans projet disposant d'une "majorité solide" d'ici mercredi soir, de nouvelles élections législatives auront lieu.

Le Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème) et le Parti Démocrate (PD, centre gauche) tentent toujours de former une coalition après l'éclatement de celle qui unissait le M5S à la Ligue (extrême-droite) de Matteo Salvini.

Le M5S avait annulé mardi matin, au dernier moment, une séance de pourparlers avec le PD, exigeant que la principale formation de gauche valide officiellement la reconduction du Premier ministre démissionnaire Giuseppe Conte, considéré comme un proche du M5S. "Cela ne va pas du tout. Dans une phase aussi délicate pour le pays, il n'y a pas de temps à perdre. Au PD, ils ont encore les idées confuses", avait assené le parti antisystème.

La tension retombe

Les tensions ont paru s'apaiser mardi après-midi quand à la fois le PD et les Cinq Etoiles ont annoncé une reprise des discussions. Deux délégations de parlementaires se sont rencontrées pour "travailler sur un document commun".

Le chef des sénateurs du PD Andrea Marcucci s'est montré optimiste à la sortie: "Le travail est très positif, mais il n'est pas terminé et continuera dans les prochaines heures". Stefano Patuanelli, chef du groupe M5S au Sénat, a également évoqué "un bon climat" et indiqué qu'ils se "reverront demain" mercredi.

>> Ecouter le débat de Forum lundi soir :

Le débat - Qui pour gouverner l’Italie?
Le débat - Qui pour gouverner l’Italie? / Forum / 18 min. / le 26 août 2019

Guerre des ministères

Fort de son poids de première formation au Parlement depuis les élections législatives de 2018 (32% des voix), le M5S entend peser sur le partage des ministères avec le PD.

De son côté, si le chef du Parti Démocrate Nicola Zingaretti, de l'avis de son entourage, ne met plus de veto au maintien de Giuseppe Conte à la tête du nouveau gouvernement, il veut que le vice-Premier ministre d'un gouvernement à nouveau mené par celui-ci soit choisi par le PD. Dans le précédent gouvernement, il était flanqué de deux vice-Premiers ministres, issus de chaque camp.

Dernier délai mercredi soir?

En parallèle, le président italien Sergio Mattarella a démarré un second round de consultations avec les partis politiques italiens. La journée de mercredi sera la plus décisive, puisqu'il a rendez-vous avec les plus grands partis politiques. Et le temps presse: Sergio Mattarella attend au plus tard pour mercredi soir un projet disposant d'une "majorité solide", avec un programme commun et une liste convaincante pour les portefeuilles ministériels.

Faute de cela, il convoquera de nouvelles législatives, sans doute pour le 10 novembre, alors qu'il y est notoirement opposé, notamment en raison de la situation économique délicate de l'Italie. A moins qu'il ne prolonge une nouvelle fois la phase de consultation.

Lire à ce sujet: Sergio Mattarella accorde un délai supplémentaire aux partis italiens

Les marchés, eux, semblent parier sur une entente. Après la reprise des discussions PD-M5S, la bourse a terminé en hausse de 1,52%.

ats/vic

Publié Modifié

Trump soutient Giuseppe Conte

Contre toute attente, Donald Trump a donné un coup de pouce à la reconduction du Premier ministre Giuseppe Conte, qu'il a rencontré au G7 de Biarritz.

L'Américain a estimé dans un tweet que "les choses se présentent bien" pour le chef du gouvernement démissionnaire. Il a loué "un homme très doué" qui "a représenté l'Italie avec force au G7" et dit espérer qu'il "restera Premier ministre".