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Fureur en Grande-Bretagne face à la décision de suspendre le Parlement

Un manifestant anti-Brexit brandit une pancarte appelant à résister à la suspension du Parlement, ce 28 août 2019 à Londres. [AP Photo - Vudi Xhymshiti]
La colère gronde au Royaume-Uni après la décision de Boris Johnson de suspendre le Parlement / La Matinale / 1 min. / le 29 août 2019
La décision de Boris Johnson de suspendre le Parlement britannique jusqu'au 14 octobre, soit deux semaines avant la date du Brexit, a déclenché une vague d'indignation. Une pétition contre cette mesure recueillait jeudi plus d'un million de signatures.

Sur le site officiel petition.parliament.uk, une pétition contre la décision, qualifiée par les opposants de "coup d'Etat", dépassait jeudi matin les 1,1 million de signatures. Au Royaume-Uni, toute pétition atteignant 100'000 signatures peut déclencher l'ouverture d'un débat parlementaire.

Des milliers de personnes ont manifesté mercredi soir à Londres, Manchester, Edimbourg et d'autres grandes villes. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant le Parlement en scandant "Arrêtez le coup d'Etat" et en brandissant le drapeau européen, puis à Downing Street où est installé le Premier ministre.

>> Le sujet du 12h45 sur les manifestations :

Le Royaume-Uni dans la rue pour dénoncer la suspension décidée par Boris Johnson
Le Royaume-Uni dans la rue pour dénoncer la suspension décidée par Boris Johnson / 12h45 / 1 min. / le 29 août 2019

Si le Parlement britannique est habituellement suspendu en septembre en raison des congrès annuels des partis, l'extension de cette suspension jusqu'au 14 octobre a été qualifiée de "scandale constitutionnel" par le président de la Chambre basse, John Bercow.

Recours en justice déposés

"C'est un scandale et une menace pour notre démocratie", a aussi réagi Jeremy Corbyn, le chef du Labour, principal parti d'opposition. Dans les rangs conservateurs modérés, la suspension a aussi été dénoncée. L'ex-ministre des Finances Philip Hammond, opposé à un "no deal", l'a qualifiée de "scandale constitutionnel".

Pour le quotidien The Times, la suspension "pousse la Grande-Bretagne au bord de la crise constitutionnelle", tandis que The Guardian prédisait un "clash parlementaire historique" alors que des députés hostiles au Brexit cherchent un moyen de contrer la décision du Premier ministre.

>> Voir le sujet du 19h30 sur la suspension du Parlement britannique :

En Grande-Bretagne, Boris Johnson réduit la durée des débats parlementaires avant la date prévue du Brexit.
En Grande-Bretagne, Boris Johnson réduit la durée des débats parlementaires avant la date prévue du Brexit. / 19h30 / 2 min. / le 28 août 2019

ats/pym

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La patronne des conservateurs écossais jette l'éponge

Ruth Davidson, la populaire cheffe du parti conservateur écossais, a annoncé jeudi sa démission, un coup dur pour Boris Johnson .

Dans sa lettre de démission, Ruth Davidson a évoqué "le conflit" qu'elle a "ressenti sur le Brexit". La quadragénaire, favorable au maintien du Royaume-Uni dans l'UE et dont la personnalité charismatique a redonné un nouveau souffle au Parti conservateur en Ecosse, a également justifié sa décision par des raisons familiales.