Marc Progin est venu pour le travail dans l’horlogerie, il est resté par amour de Hong Kong et ses 7 millions d’habitants. "Je fais partie des meubles à Hong Kong", explique celui qui a choisi un nom chinois pour signer ses photos: Pao Si Tsi.
Le fringant septuagénaire, interrogé par Mise au Point, est une exception au sein de la communauté suisse. Les Helvètes sont principalement des banquiers ou travaillent dans le luxe. Ils ne restent jamais plus que quelques années. Face aux manifestations, beaucoup espèrent une fin rapide et la reprise des affaires.
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Certains, sur les forums internet d’expatriés, expriment leur colère. Ils considèrent la lutte des manifestants pour sauver les acquis démocratiques comme une nuisance.
"Les expatriés ont peur du gouvernement chinois"
"Le manque de soutien d’une partie des expatriés ne m’étonne pas. Ils ont peur du gouvernement chinois. Ils ne veulent pas apparaître comme pro-manifestants et risquer de perdre leur accès au marché chinois", constate Marc Progin.
"Moi, je ne suis qu’un observateur, mais j’admire le courage de ces jeunes manifestants. Ils sont prêts à tout sacrifier." Marc Progin va chaque jour aux manifestations avec son appareil photo, témoigner de ce combat pour la liberté.
François Ruchti
Retrouver son histoire et un reportage sur les manifestations à Hong Kong dimanche à Mise au Point (RTS)