Les opérateurs de l'"Airport Express", le train à grande vitesse reliant le huitième aéroport international le plus fréquenté au monde et le centre de l'ex-colonie britannique, ont annoncé en début la suspension du service, sans donner de justification.
Des manifestants vêtus de noir, portant des masques et se cachant derrière des parapluies pour échapper à la surveillance des caméras, ont de leur côté érigé des barricades au terminal d'autobus de l'aéroport. D'autres tentaient une opération escargot sur l'autoroute menant aux terminaux aériens situés sur l'île de Lantau (nord-ouest). Aucune perturbation des vols n'était dans l'immédiat signalée, mais des policiers anti-émeute ont été déployés dans l'aéroport.
Affrontements violents samedi
Les manifestants n'ont en théorie plus le droit de protester à l'aéroport, en vertu d'un arrêté qui avait été pris le mois dernier après que des rassemblements dans ses terminaux eurent dégénéré et affecté des centaines de vols.
Samedi a été le théâtre de certains des affrontements les plus violents. Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues malgré l'interdiction de manifester. Et en fin d'après-midi, la violence s'est propagée dans de nombreux quartiers, jusqu'à tard dans la nuit.
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L'ex-colonie britannique vit depuis trois mois sa plus grave crise politique depuis sa rétrocession à la Chine en 1997, avec des actions quasi quotidiennes pour dénoncer le recul des libertés et les ingérences grandissantes de Pékin.
ats/vkiss