Des équipes médicales du CICR se sont rapidement rendues sur le lieu visé dans la ville de Dhamar pour fouiller les décombres et évacuer les victimes.
Des images diffusées par les médias montrent que le bâtiment a été considérablement endommagé. Plusieurs corps gisaient sous les décombres, alors que des bulldozers déblayaient les débris. Il s'agissait d'un bâtiment universitaire vidé et utilisé comme centre de détention, a indiqué dimanche soir Franz Rauchenstein, qui dirige la délégation de la Croix-Rouge au Yémen.
Si le CICR évoque plus d'une centaine de morts, le Haut commissariat des Nations unies pour les droits de l'Homme parle lui de 52 prisonniers tués et de 68 portés disparus.
Stock de drones visé, selon la coalition
Affirmant avoir pris toutes "les mesures de précaution nécessaires pour protéger les civils", la coalition a assuré avoir visé "une cible militaire légitime". Elle dit avoir visé une position "où sont stockés des drones et des missiles".
Selon la coalition, des explosions ayant eu lieu après la frappe montrent que le bâtiment ciblé servait à stocker des armes et que les Houthis mentaient en "disant qu'il s'agit d'une prison secrète".
La coalition intervient au Yémen depuis 2015 pour soutenir les forces progouvernementales contre les rebelles qui se sont emparés de vastes zones de l'ouest et du nord du Yémen dont la capitale Sanaa.
Les Houthis démentent
Les Houthis ont eux assuré sur leur chaîne de télévision Al-Massirah que "des dizaines de personnes avaient été tuées ou blessées" dans sept frappes sur un bâtiment servant de prison.
"L'ennemi a délibérément visé des prisonniers à Dhamar, dont beaucoup s'apprêtaient à être libérés dans le cadre d'un échange de prisonniers", a déclaré le chef des rebelles, Abdelmalek al-Houthi, dans un discours télévisé.
L'émissaire de l'ONU au Yémen, Martin Griffiths, a dit "espérer que la coalition lance une enquête", ajoutant dans un communiqué que "la tragédie d'aujourd'hui nous rappelle que le Yémen ne peut pas attendre".
afp/boi