Le bateau a secouru 98 personnes au large de la Libye, dont 67 (femmes, enfants et personnes malades) ont été débarquées en Italie.
L'ONG Mediterranea Saving Humans a affirmé sur les réseaux sociaux que son bateau était entré dans les eaux territoriales italiennes "avec l'autorisation formelle des garde-côtes". Et d'ajouter qu'il s'agissait de "l'ultime vendetta de ceux qui ne tolèrent pas que l'humanité puisse prévaloir".
Le ministre italien de l'Intérieur sortant, le souverainiste Matteo Salvini, a fait adopter un décret renforçant l'arsenal répressif contre les navires portant assistance aux migrants. Il doit quitter ses fonctions dans les prochains jours après la crise gouvernementale qu'il a provoquée début août en faisant éclater la coalition au pouvoir que son parti, La Ligue, formait depuis juin 2018 avec le Mouvement 5 Etoiles (antisystème).
Eleonore aussi saisi
Avant le Mare Jonio, le navire humanitaire Eleonore, de l'ONG allemande Lifeline avec une centaine de migrants à bord, avait été saisi lundi par les autorités italiennes après avoir violé l'interdiction d'entrée dans les eaux territoriales en accostant au sud de la Sicile, à Pozzalo. La police a arrêté à son bord un passeur présumé soudanais de 18 ans qui aurait organisé leur départ de Libye sur un bateau pneumatique.
Un autre navire, l'Alan Kurdi de l'ONG allemande Sea Eye, fait encore route vers Malte. Par ailleurs, l'Ocean Viking, affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans Frontières, a quitté lundi soir Marseille pour une deuxième mission au large de la Libye, après avoir secouru 356 migrants en août.
ats/ebz