Cette mesure est prise car "nous ne sommes pas parvenus au résultat que nous désirions" dans le cadre de la récente tentative diplomatique emmenée par la France pour tenter d'éviter que l'accord sur le nucléaire conclu en juillet 2015 à Vienne ne vole en éclats, a dit Hassan Rohani sur la télévision d'Etat.
L'accord de Vienne est menacé depuis que les Etats-Unis en sont sortis unilatéralement en mai 2018, avant de rétablir des sanctions économiques contre l'Iran, dont l'économie est asphyxiée par la politique américaine de "pression maximale".
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En représailles au retrait américain de l'accord, les autorités iraniennes ont commencé depuis mai à revenir sur certaines restrictions imposées à leur programme nucléaire (augmentation des stocks d'uranium enrichi au-delà de la limite fixée par l'accord de Vienne, enrichissement de ce minerai à un niveau prohibé par ce texte, soit plus de 3,67%).
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Nouveau délai
Le 7 juillet, Téhéran a donné 60 jours, jusqu'à ce jeudi, aux parties restant à l'accord (Allemagne, Chine, France, Grande-Bretagne et Russie) pour l'aider à contourner les sanctions américaines, sous peine de les voir s'affranchir d'autres obligations.
Hassan Rohani a donné mercredi "à l'Europe" un "nouveau délai de 60 jours" pour répondre aux exigences de Téhéran faute de quoi l'Iran se déliera encore un peu plus de ses engagements pris à Vienne.
afp/lan