La direction du parti démocrate avait refusé d'organiser un débat consacré à la seule question climatique. C'est donc une chaîne de télévision privée, CNN, qui a invité les principaux candidats à l'élection présidentielle à aborder cette thématique.
La chaîne a organisé des interviews marathon pour évoquer une thématique qui figure encore très souvent en bas de liste des programme politiques. Certains candidats ont même publié leurs propositions quelques heures avant l'émission.
Bernie Sanders virulent
Bernie Sanders, l'un des favoris à l'investiture démocrate, est sans aucun doute l'un des candidats les plus engagés pour le climat. Le sénateur du Vermont propose d'investir 16 milliards de dollars pour que les Etats-Unis atteignent un bilan carbone neutre d'ici 2050.
Bernie Sanders s'est en d'ailleurs pris fermement au président en place: "Donald Trump croit que le changement climatique est un canular. Je pense que c'est une position dangereusement fausse (…). Mon équipe propose le programme pour le climat le plus ambitieux jamais présenté par un candidat dans l'histoire des Etats-Unis."
Bien choisir ses mots pour ne pas froisser
Aux Etats-Unis, dans les Etats républicains du Midwest, le changement climatique demeure toutefois une préoccupation secondaire, à moins qu'il ne permette de générer des emplois et de stimuler l'économie.
Et comme il existe aussi une peur viscérale de voir de nouvelles lois pénaliser l'industrie, certains s'accommodent de la positon d'un Donald Trump plutôt climatosceptique. Et quand la sénatrice démocrate du Minnesota Amy Klobuchar a affirmé qu'elle entendait soutenir la lutte contre le changement climatique, elle a dû choisir ses mots avec précaution: "Je suis confiante que nous règlerons le problème, si je suis présidente, d'une manière à pouvoir continuer à manger des hamburgers et du fromage."
Mercredi soir, les sept heures de discussions sur CNN auront au final été plutôt indigestes, même pour les plus fervents défenseurs de la cause environnementale. Mais la chaîne privée aura peut-être permis d'inscrire le climat dans la campagne présidentielle des Etats-Unis, un pays où l'urgence climatique reste parfois à être démontrée et où une activiste comme la jeune Greta Thunberg est encore une totale inconnue.
Raphaël Grand/boi
Bill de Blasio pourrait renoncer
Le maire de New York Bill de Blasio a évoqué mercredi pour la première fois un éventuel abandon de la course à l'investiture démocrate pour la présidentielle américaine de 2020. L'annonce de sa candidature en mai avait été accueillie par beaucoup de scepticisme et il n'a d'ailleurs jamais réussi à décoller dans les sondages.
"Je vais essayer d'être dans les débats d'octobre et, si j'y arrive, je pense que ce sera une bonne raison d'aller de l'avant. Mais si je n'y arrive pas, ce sera très difficile de concevoir de continuer", a déclaré Bille de Blasio, 58 ans, qui dirige la première métropole américaine depuis janvier 2014 suivant un cap très à gauche. (afp)