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Non-lieu ordonné pour Airbus et Air France après le crash du vol Rio-Paris

Peu de débris de l'appareil ont été retrouvés après le crash. [EçPA/Keystone - Alexandre Severo]
Non-lieu ordonné pour Airbus et Air France après le crash du vol Rio-Paris / Le Journal horaire / 23 sec. / le 5 septembre 2019
Dix ans après le crash du vol Rio-Paris, les juges d'instruction chargés de l'enquête ont ordonné un non-lieu général pour Airbus et Air France. La principale association de proches des victimes va faire appel.

"Cet accident s'explique manifestement par une conjonction d'éléments qui ne s'était jamais produite, et qui a donc mis en évidence des dangers qui n'avaient pu être perçus avant cet accident", estiment les juges dans leur ordonnance signée le 29 août et dont l'afp a eu connaissance.

Les défenseurs des victimes dénoncent eux "une ordonnance qui insulte la mémoire des victimes". Cette décision diffère des réquisitions du parquet qui avait réclamé en juillet un procès pour la seule compagnie aérienne.

Un problème de givrage

Le 1er juin 2009, le vol AF447 s'était abîmé dans l'Océan Atlantique. Les 228 passagers et membres d'équipage, de 34 nationalités, avaient péri dans l'accident, le plus meurtrier de l'histoire de la compagnie française.

Le point de départ de la catastrophe est le givrage en vol de sondes de vitesse Pitot, qui avait conduit à un dérèglement des mesures de vitesse de l'Airbus A330 et désorienté les pilotes jusqu'au décrochage de l'appareil.

"Homicides involontaires"

Dans cette procédure, les deux entreprises avaient été mises en examen en 2011 pour "homicides involontaires". Le 12 juillet, le parquet de Paris avait demandé aux magistrats de renvoyer Air France devant le tribunal correctionnel et de prononcer un non-lieu pour le constructeur.

Le ministère public considérait notamment que la compagnie aérienne avait "commis une négligence et une imprudence" en ne délivrant pas à ses pilotes suffisamment d'informations sur la procédure à adopter en cas d'anomalies liées aux sondes qui permettent de contrôler la vitesse de l'appareil, après plusieurs incidents du même genre au cours des mois précédents.

afp/boi

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