La voix fragile et les cheveux blanchis, l'islamologue suisse a attaqué sur la chaîne française les magistrats, la police, les médias et ses nombreuses accusatrices. Il poursuit la même ligne de défense relayée jusqu’ici par ses avocats en niant tous les viols dont il est accusé et en promettant de ne rien lâcher.
Trois instructions en cours
Tariq Ramadan sortira son livre "Devoir de Vérité" le 11 septembre prochain, où il développe l'idée qu'on veut le faire tomber pour des raisons politiques et pour ce qu’il représente dans le paysage intellectuel.
Les accusations de comportements sexuels déplacés d'élèves genevoises ne seraient d'après lui ni plus ni moins que des rumeurs et des règlements de compte.
Sur les accusations les plus graves, celles de viols et de sévices, il accuse à son tour les plaignantes de machination. Tariq Ramadan est mis en examen en France dans 2 des 4 plaintes. Une 5e est instruite en Suisse.
Des remords moraux
Il ne réfute en revanche pas avoir eu des relations sexuelles avec des plaignantes, qu'il décrit comme consentantes, même si cela est peu compatible avec la morale islamique qu’il prêchait en public.
S'il est déterminé sur le volet légal, il tient ainsi un discours plus pénitent sur l'aspect moral, après être tombé en disgrâce auprès de son public musulman.
Alexandre Habay/asch