Le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique Behrouz Kamalvandi a détaillé samedi devant la presse les mesures de la nouvelle phase du plan de réduction des engagements pris par l'Iran devant la communauté internationale à propos de ses activités nucléaires.
Elles consistent en la mise en route de 20 centrifugeuses de type IR-4 et de 20 autres de type IR-6, alors que l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 ne l'autorise à produire de l'uranium enrichi qu'avec des centrifugeuses de première génération, les IR-1.
Transparence pour les inspecteurs de l'AIEA
La mise en route de ces centrifugeuses devrait accélérer la production d'uranium enrichi par l'Iran et augmenter les stocks du pays, qui dépassent depuis juillet la limite (300 kg) fixée par cet accord conclu entre la République islamique et le groupe "5+1" (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne).
Behrouz Kamalvandi a toutefois insisté sur le fait que les engagements pris par l'Iran sur la "transparence" de ses activités nucléaires seraient "honorés comme avant". Il a indiqué que Téhéran comptait garantir le même accès que jusqu'à présent aux inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique.
Prochain palier dans 60 jours
L'Iran a commencé en mai dernier à réduire les engagements qu'il a consentis en lien avec l'accord sur son programme nucléaire, en représailles à la décision prise un an plus tôt par les Etats-Unis de dénoncer le texte et de réimposer des sanctions économiques à la République islamique.
Les mesures annoncées samedi, couplées à l'annonce de la levée des limites fixées en matière de recherche et développement dans le domaine du nucléaire, constituent la troisième étape de son plan de désengagement progressif de l'accord. Mercredi dernier, le président iranien Hassan Rohani a annoncé que la prochaine étape aurait lieu après une nouvelle période de 60 jours si les Européens échouent à résoudre le blocus économique qui touche l'Iran.
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afp/vic