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Les Irakiens s'entendent sur la loi électorale

Le Parlement irakien a enfin trouvé un accord sur la loi électorale.
Le Parlement irakien a enfin trouvé un accord sur la loi électorale.
Les communautés irakiennes sont parvenues dimanche à un accord à l'arraché sur une loi électorale amendée, que le parlement a ensuite adoptée. Ce feu vert ouvre la voie à la tenue début 2010 des secondes législatives depuis la chute de Saddam Hussein.

Les députés se sont réunis au terme de négociations marathon
pour approuver la nouvelle répartition des sièges dans les
gouvernorats. Le Parlement comptera 325 sièges, dont 310 seront
attribués aux provinces et quinze seront des sièges compensatoires
distribués au niveau national, a indiqué le vice-président du
Parlement Khaled al-Atiyya. Actuellement, le Parlement compte 275
membres.



Ce dernier a ensuite adopté la loi à la quasi-unanimité, a affirmé
son président lyad al-Samarraï, sans donner le nombre exact des
votants en faveur de la loi. La nouvelle mouture permettra en
principe d'éviter un nouveau veto du vice-président sunnite Tarek
al-Hachémi.

L'ONU et Washington derrière

Un nouveau veto aurait suscité une crise sans précédent dans le
fragile édifice politique mis en place en Irak après des décennies
de dictature. Selon des sources parlementaires, les Etats-Unis et
l'ONU ont de nouveau mis tout leur poids dans la balance pour
arracher un accord, notamment auprès de la communauté kurde qui
réclamait un nombre de sièges jugé excessif aux yeux des sunnites
et des chiites.



A deux reprises, Washington et l'ONU ont demandé un report de la
session extraordinaire prévue initialement à la mi-journée, pour
parvenir à un consensus sur un texte qui a fait l'objet d'intenses
tractations depuis plus de deux mois, a-t-on ajouté.



Le compromis a pu être obtenu en accordant trois sièges
supplémentaires aux provinces kurdes du nord, a précisé une source
parlementaire. L'augmentation du nombre de sièges au Parlement par
rapport à 2005 a été calculée en prenant en compte la poussée
démographique dans le pays.

Vote des Irakiens de l'étranger

Un accord a été également trouvé sur le vote des Irakiens vivant
à l'étranger, une question dont le vice-président sunnite avait
fait son cheval de bataille. Ceux-ci voteront pour les candidats de
leur province d'origine.



Le 18 novembre, Tarek al-Hachémi avait rejeté la loi électorale
adoptée par le Parlement en exigeant une meilleure représentation
des Irakiens vivant à l'étranger.



Il comptait sur ces électeurs pour améliorer la représentation des
sunnites en postulant que ce sont surtout des membres de cette
communauté qui avaient fui l'Irak après la chute du régime de
Saddam Hussein en avril 2003, dans la foulée de l'invasion
américaine, puis durant la guerre confessionnelle commencée en
2005.



agences/lan

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Un vote essentiel pour le retrait américain

Les législatives devaient avoir lieu en janvier 2010, mais en raison des retards pris dans les tractations, elles avaient été reportées à une date indéterminée.

La mission de l'ONU en Irak a avancé la date du 27 février.

L'administration américaine compte sur une tenue rapide des élections pour pouvoir entamer le retrait de ses troupes de combat, qui doit s'achever en août 2010, avant un désengagement total fin 2011.

Les commandants américains avaient prévenu qu'un report du scrutin pourrait les pousser à revoir le calendrier de retrait de leurs troupes de combat.