Les contestataires s'étaient d'abord rassemblés dans un parc avant de se diriger vers la représentation diplomatique américaine toute proche, devant laquelle ils ont défilé lentement pendant des heures.
Dans la foule, les parapluies symboliques côtoyaient les drapeaux américains et les pancartes appelant le président Donald Trump à "libérer" Hong Kong. Certains manifestants chantaient l'hymne américain et discours et slogans demandaient aux Etats-Unis de faire pression sur Pékin pour aider Hong Kong à protéger ses libertés.
Des heurts en soirée
Comme souvent, la manifestation s'est déroulée sans heurt pendant la journée. Mais dans la soirée des heurts se sont produits entre la police et les manifestants les plus durs, bloquant des rues, s'en prenant aux stations de métro et mettant le feu à des barricades.
La colère des manifestants ne semble pas s'être apaisée quatre jours après l'annonce surprise, par la cheffe de l'exécutif hongkongais Carrie Lam, du retrait définitif du projet de loi sur les extraditions, qui avait mis le feu aux poudres en juin. Ils jugent cette décision trop tardive et surtout insuffisante par rapport à leurs revendications.
Joshua Wong à nouveau arrêté
Par ailleurs, l'une des figures de proue du mouvement, Joshua Wong, a annoncé avoir été arrêté dimanche matin à son retour de Taïwan, pour avoir violé les conditions de sa libération sous caution. La semaine dernière, ce visage du "Mouvement des parapluies" en 2014, s'était rendu dans cette île pour y rencontrer des responsables politiques et faire des discours sur la lutte de Hong Kong pour la démocratie.
"J'ai été arrêté par la police ce matin à la douane de l'aéroport pour 'violation des conditions de (ma) libération sous caution' et je suis maintenant en détention", a-t-il déclaré dans un communiqué diffusé par son parti politique Demosisto. "Je devrais être libéré après une audience demain matin", a-t-il précisé.
Il avait été arrêté fin août avec une autre militante, Agnes Chow, avant que tous deux soient libérés sous caution. La présidente de Taïwan Tsai Ing-wen a promis en juillet d'aider des manifestants de Hong Kong en quête d'un refuge, irritant le régime chinois.
ats/ther
Niveau de violence inférieur
Cela fait trois mois que Hong Kong traverse sa pire crise politique depuis sa rétrocession en 1997 à la Chine, avec des actions de protestation presque quotidiennes pour notamment dénoncer le recul des libertés et les ingérences grandissantes de Pékin dans les affaires de cette région semi-autonome.
Samedi, les manifestants prodémocratie n'ont pas réussi à perturber le fonctionnement de l'aéroport, en raison d'un déploiement massif de policiers. En soirée, la police antiémeute s'est heurtée à des manifestants au cours d'escarmouches dans le quartier commercial de Mongkok. Le niveau des violences était toutefois bien inférieur à celui constaté les deux week-ends précédents.