Cette suspension interviendra quel que soit le résultat du vote, que l'exécutif l'emporte ou non, a-t-il précisé. La mesure avait suscité une vague d'indignation au Royaume-Uni, lorsqu'elle avait été annoncée fin août par Boris Johnson. Le Premier ministre avait été accusé de manoeuvrer pour précipiter le Royaume-Uni vers un Brexit sans accord de sortie le 31 octobre.
Le dirigeant, arrivé au pouvoir fin juillet, l'avait lui justifiée par la nécessité de préparer, puis présenter un nouveau programme de politique intérieure. Il est peu probable que l'exécutif recueille la majorité des deux tiers nécessaire pour convoquer un scrutin, qu'il souhaite organiser le 15 octobre, lorsque les députés se prononceront tard dans la soirée lundi.
Une opposition unie
L'opposition craint que Boris Johnson ne fasse fi de la loi votée la semaine dernière avec le soutien de députés conservateurs rebelles, l'obligeant à solliciter auprès de Bruxelles un report de trois mois du Brexit s'il n'obtient pas d'accord de sortie d'ici le 19 octobre.
Réunis lundi matin, les chefs de file de l'opposition "se sont mis d'accord pour travailler ensemble pour que le gouvernement se justifie devant le Parlement", a déclaré un porte-parole du leader travailliste Jeremy Corbyn.
"Ils se sont accordés pour ne pas soutenir le stratagème de Boris Johnson visant à priver le peuple de son pouvoir de décision en nous sortant de l'UE sans accord durant une campagne électorale."
ats/ther
La Reine approuve le report du Brexit
La reine Elizabeth II a formellement approuvé la loi qui contraint le gouvernement du Premier ministre Boris Johnson à solliciter un report du Brexit auprès de l'Union européenne, a indiqué lundi après-midi la Chambre des Lords.
"La proposition de loi sur le retrait de l'UE a reçu l'assentiment royal", a annoncé la chambre haute britannique sur Twitter. L'approbation de la reine était la dernière étape nécessaire à l'entrée en vigueur de ce texte qui vise à empêcher un Brexit sans accord.
Démission du président de la Chambre des communes annoncée
De son côté, le président de la Chambre des communes, John Bercow, a annoncé lundi qu'il allait démissionner prochainement.
Personnalité incontournable de la scène parlementaire, John Bercow, considéré comme plutôt favorable au camp anti-Brexit, a déclaré qu'il abandonnerait ses fonctions au plus tard le 31 octobre, la date prévue du divorce avec l'UE.