L'ouragan Dorian, l'un des plus puissants de l'histoire des Caraïbes avec des vents à plus de 300 km/h, n'a rien épargné sur son passage sur les Bahamas. L'île de Great Abaco a été quasiment rasée, comme une partie de celle de Grand Bahamas. Les secours continuent de chercher des victimes et ils en trouvent par dizaines.
Jusqu'ici, 50 personnes sont considérées comme officiellement décédées, mais les autorités s'attendent à un chiffre nettement supérieur. On parle mercredi de 2500 portés disparus, en particulier dans le quartier de bidonvilles de Marsh Harbour, où les recherches progressent difficilement.
Besoin d'une aide d'urgence
Mais outre le bilan humain, ce sont les besoins des habitants de l'archipel qui deviennent pressants. Le Programme alimentaire mondial (PAM) estime que 70'000 habitants des Bahamas, qui comptent 400'000 habitants, ont besoin d'une aide d'urgence.
Ces derniers jours, 1500 repas ont été distribués par le PAM sur Little Abaco. Plus de 13'500 autres ont été déchargés par deux bateaux sur Abaco. L'organisation onusienne juge que les besoins en nourriture sont assurés pour les prochaines semaines. L'approvisionnement en eau est en revanche très difficile et les risques sanitaires sont importants, même si aucune épidémie ne frappe pour l'heure le pays.
Les évacuations se poursuivent depuis une semaine, mais nombre d'habitants demeurent sur place, souvent privés d'abri. Quant aux personnes évacuées, elles s'interrogent sur leur avenir et sur le moment où elles pourront rentrer chez elles.
Reconstruire les infrastructures
La phase d'urgence est loin d'être terminée et le PAM va désormais oeuvrer davantage pour aider à rétablir les infrastructures. "[Leur destruction] est ce qui va faire le plus souffrir les populations", souligne dans le 19h30 Olivier Hagon, médecin adjoint aux HUG et responsable d'un groupe d'aide humanitaire. Du matériel a déjà été envoyé sur place. Ce sont 90% des maisons et d'autres bâtiments qui ont été détruits ou endommagés sur l'île d'Abaco. Et l'accès à certaines zones continue de constituer un important obstacle.
La fermeture des ports, les routes endommagées et les dégâts importants à l'aéroport rendent très difficile l'arrivée de main-d'oeuvre et la livraison de matériaux nécessaires aux zones touchées. Tous les ports des Bahamas ont toutefois pu rouvrir.
boi avec afp