Dans la perspective d'un divorce sans accord avec l'UE, les autorités britanniques prévoient des perturbations à court terme (trois mois) dans 12 domaines-clés, dont l'approvisionnement en eau et nourriture, la santé, les transports et les frontières, ainsi que la possibilité de "désordres publics".
Le rapport confirme que la traversée de la Manche risque d’être singulièrement perturbée en cas de Brexit sans accord, avec un trafic potentiellement réduit de 40 % à 60 %. Ces dérangements ne seraient pas sans conséquences sur les approvisionnements en médicaments et en produits frais et pourraient entraîner d'importants mouvements de protestation dans tout le Royaume-Uni.
Préparation faible
"L'état de préparation du public et du secteur marchand (...) restera faible (...) en raison de l'absence d'une vision claire sur la forme de la sortie de l'Union européenne", selon les documents. Gibraltar pourrait être particulièrement affecté en raison de la mise en place de contrôles douaniers à sa frontière avec l'Espagne.
Le projet britannique de suppression des contrôles à la frontière irlandaise "s'avérerait probablement non viable en raison d'importants risques sur les plans économique, juridique et de biosécurité", selon ce document, qui évoque la possibilité de l'émergence d'un marché noir dans les communautés frontalières.
Des mises en garde qui accroissent la pression sur le Premier ministre Boris Johnson, qui a promis de mener à bien le Brexit d'ici le 31 octobre, avec ou sans accord avec l'Union européenne.
ats/ani