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Israël va geler ses colonies pendant 10 mois

Le gel de la colonisation se fera en Cisjordanie, Jérusalem-Est exceptée.
Le gel de la colonisation se fera en Cisjordanie, Jérusalem-Est exceptée.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a proposé mercredi une suspension partielle de la colonisation pendant dix mois en Cisjordanie. L'objectif est de relancer le processus de paix. Mais l'offre a d'ores et déjà été rejetée par les Palestiniens qui la jugent insuffisante.

Le Premier ministre a demandé à son cabinet de sécurité, qui
réunit les plus importants ministres du gouvernement, d'"approuver
la suspension temporaire des nouveaux permis de construction en
Judée-Samarie (nom biblique de la Cisjordanie, ndlr) pendant dix
mois", a précisé un communiqué officiel.



Ce geste "nous permet de montrer au monde une simple vérité, à
savoir que le gouvernement israélien veut ouvrir des négociations
avec les Palestiniens (...) et que ses intentions de parvenir à la
paix sont sérieuses", a déclaré Benjamin Netanyahu.



Le communiqué ne mentionne pas de suspension de la construction
dans le secteur oriental de Jérusalem, à majorité arabe et annexé
par Israël en juin 1967, une question non négociable pour les
Palestiniens.

Rejet des Palestiniens

Les Etats-Unis espèrent que l'offre de Benjamin Netanyahu
"mènera à une relance" du processus de paix, a indiqué un
responsable américain sous couvert d'anonymat.



Mais l'Autorité palestinienne a rejeté à l'avance toute
proposition de gel temporaire ou incomplet de la colonisation dans
les territoires palestiniens occupés. Les Palestiniens réclament un
arrêt total de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-est
avant de reprendre les négociations de paix, suspendues depuis près
d'un an en dépit des efforts de l'administration américaine pour
les relancer.



La déclaration de Benjamin Netanyahu "ne constitue pas un arrêt de
la colonisation car Israël va poursuivre la construction de 3000
logements et de bâtiments publics en Cisjordanie et exclut
Jérusalem", a déclaré le principal négociateur palestinien Saëb
Erakat, avant même l'annonce officielle du Premier ministre
israélien.

Jérusalem, un problème sérieux

L'Etat hébreu doit "cesser toute activité de colonisation, y
compris la croissance naturelle (dans les colonies), y compris à
Jérusalem-est" afin de permettre la reprise des discussions de
paix, a insisté Saëb Erakat depuis Buenos Aires où il est en visite
officielle. "



L'exclusion de Jérusalem (d'un gel de la colonisation) est un
problème très, très sérieux pour nous. Israël doit arrêter de
violer les lois internationales", a par ailleurs souligné le
Premier ministre palestinien Salam Fayyad, un modéré, lors d'une
conférence de presse à Ramallah (Cisjordanie). Israël considère
l'ensemble de Jérusalem, y compris la partie orientale dont
l'annexion n'est pas reconnue par la communauté internationale,
comme sa capitale indivisible, alors que les Palestiniens veulent
établir dans le secteur annexé la capitale de leur futur
Etat.



agences/lan

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Quasi 9000 morts en 20 ans

Les violences israélo-palestiniennes ont fait près de 8900 tués en deux décennies, selon un bilan publié dimanche par l'organisation israélienne des droits de l'Homme B'Tselem, pour son 20ème anniversaire.

Ces années ont été marquées par les confrontations de la première Intifada (1987-1993), de la seconde Intifada qui a commencé en 2001, et de l'offensive "Plomb durci" d'Israël contre la bande de Gaza.

B'Tselem comptabilise, à la mi-novembre, 8881 morts en 20 ans, dont 7398 Palestiniens (dont 1537 mineurs) et 1483 Israéliens (139 mineurs).

L'année 2009 a été la plus sanglante, se soldant par la mort de 1033 Palestiniens, dont 315 mineurs, presque tous tués lors de l'offensive "Plomb durci". L'année 1999 a été la moins meurtrière pour les Palestiniens (8 tués).

Pour Israël, l'année 2002 a été la plus meurtrière, faisant 420 tués, et 1999 la moins meurtrière (4 tués).

Les autorités israéliennes ont procédé à la démolition -au motif qu'elles étaient construites sans permis ou dans le cadre de mesures punitives- de 4300 maisons palestiniennes en Cisjordanie ainsi que dans la bande de Gaza. En outre, B'Tselem estime que 6240 maisons ont été détruites lors d'opérations militaires dans la bande de Gaza (3540 lors de l'offensive "Plomb durci").

En 20 ans, le nombre d'Israéliens vivant dans des implantations en Cisjordanie ou dans des quartiers de colonisation à Jérusalem-est a triplé pour atteindre 500'000