"Il y a déjà plus de 29 villes dans la liste (des perquisitions) et plus de 80 adresses", a affirmé Leonid Volkov, l'un des alliés d'Alexeï Navalny, sur son compte Twitter.
"Cela ne touche pas seulement les appartements des coordinateurs et les bureaux, mais aussi les domiciles des collaborateurs et des bénévoles actifs", a-t-il précisé. Il a ajouté que la police était notamment intervenue dans les villes de Nijni Novgorod, Vladivostok, Kazan, Ekaterinbourg, Novossibirsk ou encore à Saint-Pétersbourg.
Selon lui, les perquisitions sont toutes liées à une enquête sur le blanchiment supposé de 1 milliard de roubles (près de 14 millions d'euros) par l'organisation anticorruption d'Alexeï Navalny. L'affaire avait été lancée début août, alors que Moscou était secoué par des manifestations contre l'exclusion de candidats d'opposition à un scrutin local.
Revers dans les urnes
Dans les urnes, ce vote s'est traduit dimanche par un revers cinglant des candidats pro-pouvoir à Moscou, où ils ont perdu près d'un tiers de leurs sièges par rapport à la précédente mandature.
Condamné à 30 jours de prison lors de ces contestations, Alexeï Navalny, dont tous les candidats avaient été exclus du scrutin à Moscou, avait activement appelé à participer à ce mouvement, inédit depuis 2012 et fermement réprimé par les autorités. Dénonçant un "coup massif", Kira Iarmych, la porte-parole d'Alexeï Navalny, a qualifié jeudi ces nouvelles perquisitions "d'acte d'intimidation" et de "vol" visant à paralyser le travail de son organisation.
ats/jfe