"Alors que dans certaines parties du monde des êtres humains meurent, faute de vaccins, ici des personnes risquent leur vie et celle des autres en les refusant. Certains ne jouent pas le jeu de la prévention et jouent avec le feu", a déploré Jean-Claude Juncker en ouverture de ce sommet.
L'UE et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont décidé de l'organisation de cette rencontre entre le monde politique, la société civile, des experts de la santé ou encore des représentants des réseaux sociaux sur fond d'inquiétude grandissante face à la multiplication de cas de maladies que l'on pensait pouvoir éradiquer grâce aux vaccins, en particulier la rougeole. Dans le monde, presque trois fois plus de cas de rougeole ont été recensés au premier semestre 2019 par rapport à l'ensemble de l'année 2018.
"Mensonges"
"En Europe, le nombre de décès liés à la rougeole a été multiplié par six entre 2016 et 2018. Et ces cas concernent principalement des personnes non vaccinées. Pourquoi? Parce que nombre d'Européens se méfient des vaccins: 38% d'entre eux croient qu'ils causent les maladies contre lesquelles ils sont censés les protéger", a souligné Jean-Claude Juncker, regrettant une "méfiance stupide".
"Les mensonges sur la vaccination se répandent dans les pays développés en Europe, aux Etats-Unis, au Canada et ailleurs. Mais aussi dans des pays moins développés comme le Pakistan et la République démocratique du Congo, compromettant la lutte contre la polio, Ebola et d'autres maladies qui pourraient être évitées grâce aux vaccins", a expliqué quant à lui Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l'OMS.
La Commission européenne comme l'OMS travaillent notamment avec les plateformes numériques et les réseaux sociaux pour tenter de contrecarrer les campagnes de désinformation.
ats/gma