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La tempête Humberto arrive aux Bahamas, déjà dévastées par Dorian

La tempête Humberto se dirige vers les Bahamas, déjà frappés par l'ouragan Dorian. [EPA/Noaa Handout]
La tempête Humberto arrive aux Bahamas, déjà dévastées par Dorian / Le 12h30 / 2 min. / le 14 septembre 2019
Une tempête tropicale, baptisée Humberto, s'approchait dans la nuit de vendredi à samedi du nord de l'archipel des Bahamas. Celui-ci a déjà été dévasté début septembre par l'ouragan Dorian.

Selon le Centre national des ouragans (NHC) américain, Humberto se trouvait samedi à 03h00 (05h00 en Suisse) à l'est de l'île d'Abaco et se déplaçait lentement vers le nord-ouest. Un avis de tempête a été émis pour tout le nord-ouest des Bahamas, dont l'île de New Providence, qui abrite la capitale Nassau, ainsi que les îles d'Abaco et de Grand Bahama déjà ravagées par Dorian.

Humberto se transformera probablement en ouragan "d'ici deux ou trois jours", estime le NHC. Il remontera ce week-end et en début de semaine prochaine vers le nord, en longeant la côte est de l'Etat américain de Floride.

Vents à 100 km/h et fortes pluies

Le chef des services météorologiques des Bahamas a évoqué des vents de 100 km/h et de fortes pluies, entre 5 et 15 cm d'eau, qui pourraient provoquer des inondations sur des sols déjà saturés après le passage de Dorian il y a une dizaine de jours.

Les autorités ont appelé les résidents de Grand Bahama, dont les maisons ont été endommagées par Dorian, à se rendre dans des centres d'hébergement d'urgence.

Aide humanitaire compliquée

La tempête pourrait également affecter la distribution de l'aide humanitaire à Abaco et Grand Bahama, où les dégâts sont énormes. Les aéroports de ces deux îles ont rouvert mais les vols commerciaux y sont limités.

"Le mauvais temps va ralentir les opérations logistiques" alors qu'Abaco a "grand besoin d'essence et d'eau", a prévenu le porte-parole de l'Agence bahaméenne des situations d'urgence (Nema). Le Programme alimentaire mondial (PAM), qui participe à l'effort international, a d'ailleurs suspendu ses vols vers Marsh Harbour, la ville principale d'Abaco, à cause de la tempête, a indiqué un porte-parole.

>> Les images de la crise humanitaire aux Bahamas :

Crise humanitaire aux Bahamas
Crise humanitaire aux Bahamas / L'actu en vidéo / 1 min. / le 11 septembre 2019

>> Lire aussi : Cinq experts du Corps suisse d'aide humanitaire aux Bahamas après l'ouragan

ats/jvia

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1300 personnes encore pas localisées

Plus de 2000 habitants d'Abaco et de Grand Bahama sont encore hébergés dans des refuges et les autorités cherchent toujours à localiser 1300 personnes, a précisé le porte-parole de l'Agence bahaméenne des situations d'urgence. Les autorités continuent à recouper la liste des personnes signalées disparues par leurs proches et celle des déplacés accueillis dans les centres d'hébergement.

Le bilan officiel de l'ouragan de catégorie 5 Dorian est passé à 52 morts, contre 50 la veille. Il devrait encore augmenter à mesure que les corps retrouvés lors des recherches sont identifiés, ont indiqué les autorités.

Antonio Guterres sur place

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, est arrivé vendredi aux Bahamas, où il doit rester jusqu'à samedi. "Je suis venu pour exprimer ma solidarité avec le peuple des Bahamas" et "pour discuter des moyens par lesquels nous pouvons continuer à les soutenir", a-t-il écrit sur Twitter.

I was deeply moved by my visit to a shelter for people displaced by #HurricaneDorian where I heard terrible stories from those who lost loved ones or have no place to go.
I was also touched by the dedication & compassion of the humanitarians helping them.https://t.co/4y2QBKZU1T pic.twitter.com/LYuvppqIfP

— António Guterres (@antonioguterres) September 14, 2019



"Dans notre nouvelle ère de crise climatique, les ouragans et les tempêtes sont suralimentés", a-t-il déclaré après avoir rencontré le Premier ministre des Bahamas, selon des extraits de son discours publiés par avance.

Le dirigeant onusien a appelé à une "action urgente" de la communauté internationale, sans quoi le dérèglement climatique ne ferait "qu'empirer". Il a également réclamé une "réponse multilatérale" face aux désastres liés au changement climatique.