La décision italienne, prise quelques jours après l'entrée en fonction d'un nouveau gouvernement dont est absent le leader d'extrême droite Matteo Salvini, est intervenue quinze mois après la fermeture des ports italiens aux navires humanitaires, lorsque Rome avait refusé d'accueillir le 9 juin 2018 les 630 rescapés de l'Aquarius, prédécesseur de l'Ocean Viking.
"Nous sommes très heureux de ce signe qu'a donné l'Italie", qui revient ainsi "à la table européenne des négociations", s'est félicitée la directrice générale adjointe de SOS Méditerranée, Fabienne Lassalle.
"D'une situation catastrophique, on est peut-être désormais au début d'une nouvelle ère", a-t-elle ajouté, dénonçant la "criminalisation des ONG" depuis plus d'un an.
Au cas par cas
Pour le moment, les débarquements de migrants recueillis en Méditerranée font l'objet de négociations européennes au cas par cas, pour déterminer où le bateau pourra accoster et comment les rescapés seront répartis.
Or, dénonce Fabienne Lassalle, "chaque jour en mer est un jour en trop", car la situation en Méditerranée est "paroxystique": "On a vu augmenter très nettement le taux de mortalité sur cette zone", avec 646 décès depuis début 2019, selon les chiffres de l'association.
"Désormais, on estime qu'un migrant sur 10 qui tente la traversée trouve la mort", déplore encore Fabienne Lassalle. "En 2017, c'était un sur 46."
afp/gma